Ordre | Anisoptères |
Famille | Aeshnidae |
Genre | Aeshna |
Espèce | Aeshna affinis |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Aeshna affinis s’observe désormais sur une large portion du territoire national, mais reste encore relativement localisée dans les régions du littoral de la Manche (Bretagne, Normandie, Haut-de-France) et absente des secteurs montagneux.
Aeshna affinis se rencontre dans toute la zone de l’ouest paléarctique. Sa distribution mondiale couvre l’Europe centrale et méridionale, le nord du Maghreb et s’étend jusqu’au sud-ouest asiatique (Chine). Absente à la fin du XXème siècle des régions les plus nordiques comme la Scandinavie et la Sibérie, l’espèce étend désormais son aire de distribution vers le nord et colonise des territoires plus septentrionaux : Lituanie en 2003, Danemark en 2006, Finlande en 2008 et Suède en 2010… Ces nouvelles installations sont généralement précédées de phénomènes migratoires plus ou moins importants selon les saisons. Paradoxalement pour une espèce présumée méridionale, Aeshna affinis apparait relativement rare et localisée dans le sud de son aire de distribution, notamment en Italie et dans la péninsule ibérique (Boudot & Kalkman, 2015).
Aeshna affinis se reproduit dans les habitats aquatiques stagnants, très ensoleillés, parfois peu profonds voire même temporaires. On la rencontre dans des mares de plaine, des fossés stagnants, des bras morts de rivières ou des vasques permanentes dans les rivières méditerranéennes en étiage. Capable de s’accommoder d’eaux saumâtres, on la retrouve aussi dans des marais arrière-littoraux ou des mares de roselières en contexte estuarien (Boudot et al., 2017).
La ponte s’effectue généralement en tandem. Les oeufs sont insérés dans des substrats humides : tige de roseaux, terre ou vase humide des berges, parfois même dans le fond des mares asséchées.
L’autochtonie de l’espèce dans toutes les régions de France ne fait plus de doute. Cependant, dans le cas d’une espèce connue pour présenter d’importants phénomènes de dispersion, il convient de mieux renseigner les preuves de reproduction observées.
Le nombre de données actuelles est sensiblement supérieur à celui des données anciennes. Il est notamment possible de constater la présence plus régulière de l’espèce dans le tiers nord-est de la France.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
La fréquence d’observation de l’espèce est étonnamment constante malgré la nette expansion spatiale de l’espèce ces 20 dernières années. Cette expansion est en revanche bien illustrée par la très forte augmentation du pourcentage de mailles d’observation qui passe de 2 % dans les années 1990 à 22 % sur la période 2015-2020.
Le nombre de mailles d’observation a été multiplié par dix entre la période 1985-1989 et 2015-2019. Cela illustre l'expansion de l'espèce sur le terrioire national, combinée à une plus grande pression de prospection.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
L'espèce est désormais présente dans toutes les régions de France si bien que la responsabilité pour la conservation de l’espèce est partagée et diluée entre tous ces territoires. Néanmoins, les régions de plaine de l'ouest de la France sont celles qui abritent les plus grands pourcentages de mailles d’observation.
Espèce relativement précoce, surtout active entre juin et août. Les émergences les plus précoces sont observées début mai et des individus isolés peuvent voler jusque fin octobre.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 1984m |
80% des observations sont entre 15m et 384m |
Espèce de plaine, absente des secteurs montagneux.