Ordre | Anisoptères |
Famille | Libellulidae |
Genre | Sympetrum |
Espèce | Sympetrum vulgatum |
Sous espèces | |
Sympetrum vulgatum vulgatum (Linnaeus, 1758) | |
Sympetrum vulgatum ibericum Ocharan, 1985 |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | NT : Quasi menacée 2016 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||||||
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Sympetrum vulgatum vulgatum est peu commun en France métropolitaine confiné à l’Est, à la chaîne alpine et au Massif central. Il est absent de l’Ouest et du Sud ou très rare et vraisemblablement erratique. De nombreuses données restent sujettes à caution, et celles des Pyrénées devraient être rapportées à S. v. ibericum qui y remplace la sous-espèce nominale.
Trois sous-espèces de Sympetrum vulgatum sont connues du Paléarctique : S. vulgatum vulgatum largement distribué de l'Europe de l'Ouest à l’Extrême-Orient russe et Sakhaline, S. vulgatum decoloratum (Selys, 1884) en Turquie et Asie centrale et S. vulgatum ibericum Ocharan, 1985, endémique de la Péninsule ibérique. La validité taxonomique de ces trois taxons parapatriques au rang de sous-espèces a été confirmée par l'étude moléculaire de Hinojosa et al (2017) (Boudot & Kalkman, 2015).
La sous-espèce nominale, S. v. vulgatum fréquente différents habitats lentiques, ensoleillés tels qu’étangs, lacs, marais, gravières, fossés, bras morts et canaux. Les œufs entrent en diapause après la ponte pour n’éclore qu’au printemps suivant. La phase larvaire (9 à 15 stades) dure de 2 à 5 mois, parfois un an de plus. Les émergences commencent en juin et s’étendent sur deux mois, mais l’espèce est surtout observée entre aout et octobre. L’espèce est réputée avoir un comportement migratoire marqué et les imagos sont fréquemment observés loin des points d’eau. (Boudot et al., 2017). Les confusions avec les autres Sympétrums ne sont pas rares, en particulier avec S. striolatum imposent une certaine vigilance. L’espèce est commune sur une grande partie de son aire de répartition dont l’Europe et n’est pas menacée. (Kalkman, 2014).
Comme pour la plupart des Sympétrums, l’autochtonie de l’espèce (les sous-espèces ne sont pas identifiables par les exuvies) ne peut être avérée qu’avec les exuvies qui demandent un examen rigoureux sous loupe binoculaire, d’autant que leur morphologie peut varier avec la présence de poisson (Boudot et al. 2017). Les preuves d’autochtonie certaines doivent être recherchées sur les secteurs où l’espèce est observée de manière sporadique comme en plaine dans le Sud ou dans l’Ouest.
Sympetrum vulgatum vulgatum semble marquer un net repli depuis le début des années 2010, en particulier en plaine. Néanmoins les données doivent être interprétées avec prudence, ce taxon étant souvent confondu avec d’autres Sympétrums en particulier en fin de saison où la différenciation est souvent difficile en dehors de l’examen des génitalia ou de photos de très bonne qualité.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Sympetrum vulgatum vulgatum semble de moins en moins fréquent dans les sessions de terrain ce qui confirme sa localisation plus réduite. Le nombre de mailles, en revanche, a augmenté, mais il s’agit d’observations qui semblent très ponctuelles et qui relèvent peut-être d’erreurs d’identification.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
L’ensemble formé par Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté, avec plus de 60 % des mailles où l’espèce a été observée, a la responsabilité de la conservation de S. v. vulgatum en France, ce qui est cohérent avec la distribution de l’espèce.
Les observations s’échelonnent d’avril à octobre, ce qui ne correspond pas à la phénologie décrite dans la littérature : Wildermuth & Martens (2019) donnent une phase larvaire entre la mi-avril et la fin d’août, des émergences en juillet et août et des adultes de la fin de juillet à la fin d’août. Les données de juin peuvent toutefois concerner des émergences précoces dans le Sud alors que celles d’avril et mai relèvent vraisemblablement d’erreurs d’identification.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2553m |
80% des observations sont entre 83m et 1159m |
Les observations sont échelonnées du niveau de la mer à l’étage subalpin avec des données classées plus en altitude lorsque l’on approche des basses latitudes. Là encore, certaines données doivent être interprétées avec prudence en tenant compte de données anciennes à basse altitude d’une part, d’individus erratiques et de mauvaises identifications d’autre part.