Ordre | Anisoptères |
Famille | Libellulidae |
Genre | Libellula |
Espèce | Libellula fulva |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Considéré comme peu commun sur la période 2000-2010, L. fulva est jugé commun depuis 2010 en France métropolitaine. Même si la totalité du territoire métropolitain est couvert par l’aire de répartition de l’espèce, des disparités régionales et des lacunes rendent une situation plus contrastée. Les zones montagneuses, comme le Massif central, semblent être évitées à l’exception des vallées, mais l’espèce est bien présente sur le massif jurassien.
Au sein du genre Libellula, la phylogénétique isole un groupe d’espèces dans un clade basal frère de toutes les autres espèces du genre. On y trouve Libellula fulva (O. F. Müller, 1764) et L. depressa Linnaeus, 1758. Certains auteurs ont proposé de les reclasser dans le genre Ladona Needham, 1897 (Dijkstra & Kalkman 2012) alors que d’autres classeraient L. fulva dans le sous-genre Eurothemis Kennedy, 1922 au sein de Ladona et L. depressa dans le genre Platetrum Newman, 1833 (Schmidt, 1987). L’absence de consensus invite à garder pour l’instant ces deux espèces dans le genre Libellula.
L’aire de répartition de L. fulva s’étend du Portugal au cours inférieur de la Volga et à la Géorgie. En Europe, la limite nord de l’aire s’étend du sud-est de l’Angleterre à la Russie à travers le sud de la Fennoscandie. Sa limite sud s’étend du Portugal à l’ouest de la Turquie en passant par la Corse, la Sardaigne, la Sicile et le Péloponnèse. L’espèce fait quasiment défaut sur la péninsule Ibérique où seules sont connues des localités isolées dans le centre ainsi qu’un noyau de population dans le nord de la Catalogne.
L. fulva est une espèce caractéristique des eaux mésotrophes à eutrophes, stagnantes ou faiblement courates, petits lacs, étangs, les bras morts, anciennes gravières, émissaires des lacs, ruisseaux prairiaux lents, fossés, rivières de plaine dans les zones où la température moyenne annuelle est supérieure à 7°C. Ce sont généralement des eaux riches en végétation, mais très ensoleillées, quoique toujours proches de forêts ou de milieux arborés, souvent en connexion avec les nappes phréatiques. Toutefois, l’espèce évite les tourbières et les milieux acides.Le développement embryonnaire commence l’année de la ponte et dure entre deux et sept semaines selon la température. L’habitat larvaire doit être en permanence en eau et doit être suffisamment oxygéné, même si les larves peuvent survivent à un assèchement temporaire dans les fossés. Le développement se déroule en 12 à 17 stades. La période d’émergence commence vers la fin d’avril et se termine avant la mi-juin. Elle dure environ deux semaines et est synchrone. L’espèce est semivoltine, parfois univoltine. L’espèce sera favorisée par une meilleure qualité de l’eau, l’abandon de la pisciculture intensive et le maintien de l’ensoleillement des rives.
Les données disponibles ne permettent pas d’évaluer correctement l’autochtonie de l’espèce. Il est vraisemblable que l’autochtonie soit certaine sur la majeure partie du territoire. La reproduction de l’espèce est encore documentée jusqu’à près de 900 m d’altitude et il est probable qu’elle soit encore possible au-delà.
Le Centre de la France, la Bretagne et l’Alsace ont vu le nombre de mailles où l’espèce a été observée augmenter considérablement. Le nombre de mailles augmente également dans les zones de plaine et de grandes vallées, mais on observe des mailles abandonnées çà et là, notamment en Normandie et en Poitou.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
La fréquence de l’espèce dans les sessions de terrains reste relativement stable, tandis que le pourcentage de mailles où l’espèce a été observée augmente constamment depuis le début de la décennie 1990.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
En raison de la présence de l’espèce sur l’ensemble du territoire métropolitain, toutes les régions partagent une part de responsabilité dans sa conservation. Néanmoins, près de la moitié des observations sont faites sur les régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val-de-Loire sont les plus concernées, la Normandie et la Corse restant marginales.
L’espèce est essentiellement observée entre mai et juillet, avec quelques citations plus précoces et plus tardives.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2310m |
80% des observations sont entre 14m et 305m |
L’espèce est majoritairement présente à basse altitude jusqu’à environ 900 m. Des individus erratiques sont connus des Alpes et des Pyrénées avec une altitude maximale de 2192 m à Vielle-Aure (64) par Christian ARTHUR (in litt.) le 18/07/2010.