Ordre | Zygoptères |
Famille | Coenagrionidae |
Genre | Coenagrion |
Espèce | Coenagrion ornatum |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||
Liste rouge européenne | NT : Quasi menacé 2023 | ||||||||||
Directive Habitat | CDH2 : Directive 92/43/CEE (Directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore) : Annexe II 1992 | ||||||||||
Liste rouge nationale | NT : Quasi menacée 2016 | ||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||
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L'espèce est très rare en France, mais commune dans son cœur de présence. Le niveau de prospection du territoire (au vu des potentialités d'accueil des zones proches de la zone cœur) semble bon.
C. ornatum est répandu de l’Europe centrale et à l'Asie mineure. Sa distribution est continue, quoique parfois lacunaire (Europe centrale et Balkans). Elle devient sporadique et disjointe à l'Ouest avec de nombreuses localités disparues en Allemagne, Suisse et Italie. En France, sa répartition est limitée et disjointe (notamment par rapport aux stations allemandes les plus proches ou celles historiquement présentes en Alsace). Elle est circonscrite à la Bourgogne jusqu'aux abords du Massif-central et marginale dans quelques départements adjacents. Un petit secteur de présence est aussi noté en Alsace (Bas-Rhin), en marge d'un noyau de population allemand, mais aucune station de reproduction alsacienne n'a été trouvée récemment. C'est une espèce sténoèce fréquentant uniquement les sources, suintement et ruisseaux bien ensoleillés, le plus souvent en contexte de réseau hydrographique dense avec des prairies pâturées vallonnées (bocage). L'ombrage et la fermeture des habitats lui sont néfastes. Les changements de pratiques agricoles (intensification) constituent la principale menace, particulièrement en contexte de changement climatique (fragilité de la ressource en eau).
Même si les indices sont parfois manquants, l'espèce est vraisemblablement autochtone sur l'ensemble de son aire centrée sur la Bourgogne. Il faut toutefois prêter attention à l'observation d'individus ténéraux (indice d'autochtonie fort le plus facile à collecter pour les Zygoptères). Aucune population n'a pour l'instant été retrouvée en Alsace malgré des adultes observés de temps à autre. Le statut alsacien reste à surveiller.
L’enveloppe géographique centrale semble avoir peu fluctué par rapport à l’estimation de la fin des années 1990 (Grand 2002, Ruffoni et al. 2013).
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
L'évolution des connaissances fluctue essentiellement avec le degré d'acquisition sur un petit territoire centré sur la Bourgogne et est donc dépendant de la dynamique locale. L'intensité de l'acquisition des connaissances y varie d'une année à l'autre.
La croissance du nombre de données est surtout liée à l'accumulation des connaissances en Bourgogne et zones limitrophes, d'abord dans les années 1980-1990 par Machet & Legrand 1986, Orieux 1990, Bignon 1991, GRAND, 2002, puis dans les années 2000-2010 essentiellement sous l'impulsion d'une enquête agrions lancée en Bourgogne par la Société d'histoire naturelle d'Autun (SHNA) et avec l'aide de ses partenaires régionaux ou extra-régionaux (Ruffoni et al. 2013, 2018).
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La responsabilité pour la conservation de l'espèce en France repose principalement sur la région Bourgogne-Franche-Comté (où réside vraisemblablement plus de 90% des populations connues) et secondairement Auvergne-Rhône-Alpes.
La période de vol s'étend principalement sur le mois de juin avec des observations secondairement en mai et juillet.
Altitude min. | 146m |
Altitude max. | 645m |
80% des observations sont entre 206m et 426m |
L'espèce occupe la zone collinéenne à basse altitude dans des complexes paysagers ouverts adaptés.