Ordre | Anisoptères |
Famille | Libellulidae |
Genre | Sympetrum |
Espèce | Sympetrum flaveolum |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | NT : Quasi menacée 2016 | ||||||||||||||||||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||||||||||||||||||
Protections régionales |
Ile-de-France :
RI11 : Liste des insectes protégés en région Île-de-France : Article 1
1993
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Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||
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L’espèce est passée de rare à peu commune en France durant la dernière décennie. Les observations se concentrent sur les massifs montagneux (Massif central, Alpes, Jura, sud des Vosges), mais aussi dans le nord du pays et le long des frontières du nord-est au contact avec les populations de l'Allemagne et du Bénélux. Des données éparses pourraient correspondre à des épisodes de déplacements massifs, mais aussi à des erreurs d’identification. En effet, des individus de S. sanguineum aux ailes particulièrement jaunes, voire des immatures d’Orthetrum coerulescens sont fréquemment identifiés comme S. flaveolum par des débutants ou des naturalistes peu aguerris, en particulier sur les plateformes de sciences participatives.
Sympetrum flaveolum est largement distribué sur la zone tempérée de l’écozone paléarctique, de la mer de Béring, Sakhaline et Hokkaidō à l’est jusqu’au nord et à l’ouest de l’Europe. C’est une espèce que l’on rencontre sur une grande diversité d’eaux stagnantes plutôt ensoleillées et pas trop eutrophes, s’assèchant partiellement ou complètement pendant l’été, comme des prairies inondables, des étangs d’arrière-dune et les dépressons des marais et tourbières L’espèce est montagnarde dans le sud et l’ouest de l’Europe où elle affectionne les tourbières à sphaignes. Des déplacements de masse sont connus, de l’Europe centrale et de l’est vers l’ouest et les îles Britanniques. Ces invasions conditionnent l’établissement et le maintien de populations, parfois sur quelques années seulement. Les œufs peuvent éclore en 5 à 10 semaines en plaine, mais ils entrent en général en diapause pour n’éclore qu’au printemps suivant. La phase larvaire dure entre 5 à 8 semaine ou une année selon le type de ponte et comprend 8 à 11 semaines. Les émergences ont lieu entre la mi-juin et la première décade d’août, la maturation demandant, elle, une dizaine de jours L’espèce est menacée par les aménagements des zones humides (drainage, boisement, transformation en retenue collinaire pour les sports d’hiver) et par le changement climatique dans le sud qui influe sur le régime des nappes et les périodes d’inondation des prairies.
Références bibliographiques utilisées :
Les exuvies de l’espèce, comme celles des autres Sympetrum, sont difficiles à repérer et fragiles, mais la période d’émergence s’étendant du début de juin jusqu’à la première décade d’août, l’autochtonie certaine devrait pouvoir être validée en recherchant les individus émergents et ténéraux.
L’espèce semble stable sur la majeure partie de son aire de distribution. Des données anciennes ou récentes isolées dans l’espace et le temps peuvent résulter d’épisodes de déplacements de masse, mais peuvent aussi relever d’erreurs d’identification.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
L’augmentation récente est sans doute à attribuer au PNA Odonates et à l’essor des données naturalistes (Visionature), celle des années 1990 est plus difficile à interpréter et pourrait correspondre à des épisodes de déplacements de masse. La baisse de la fréquence d’observation de S. flaveolum dans les sessions d’observation est à attribuer à son indice de rareté.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance odonatologique.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La majorité des mailles où l’espèce est observée concerne la région Auvergne-Rhône-Alpes en raison des nombreux secteurs d’altitude. Le reste des responsabilités nationales dans la conservation de S. flaveolum est assez dilué entre les différentes régions
Les données précoces (avril, mai) sont intrigantes. Les pics d’observation en juillet et en août correspondent à la période de vol des individus matures. Une légère différence est observée entre le Nord et le Sud.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2966m |
80% des observations sont entre 135m et 1926m |
En France, l’espèce est essentiellement présente à l’étage montagnard. Néanmoins, on remarque un nombre important d’observations anciennes en plaine.