Ordre | Anisoptères |
Famille | Aeshnidae |
Genre | Aeshna |
Espèce | Aeshna juncea |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | NT : Quasi menacée 2016 | ||||||||||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||
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Aeshna juncea est présente dans tous les massifs montagneux français (les Vosges, le Jura, les Alpes, le Massif central et les Pyrénées).
Aeshna juncea est parmi les Aeschnes, l'espèce à plus large aire de distribution dans le monde. Elle occupe le nord de l'hémisphère nord. En Europe, elle est commune dans le nord. Elle se raréfie en descendant dans le sud où elle est confinée en altitude (Alpes et Pyrénées) (Boudot & Kalkman, 2015).
En France, elle se situe entre 250 et 2500m (Grand & Boudot, 2006), principalement dans les Vosges, le Jura, les Alpes, le Massif central et les Pyrénées. Les larves sont dans des tourbières et marais, sur les rivages des lacs et étangs, dans des fossés, drains, mares, flaques, prés marécageux, sur les affluents et exutoire des lacs sur lesquels on peut trouver des hélophytes comme des laiches, joncs, roseaux, massettes (Heidemann & Seidenbush, 2011). Lors de la ponte les femelles insèrent leurs œufs dans la tourbe ou la végétation. La plupart des œufs subissent une diapause hivernale, mais jusqu'à 10% des œufs éclosent directement. Après 16 à 17 stades, les imagos émergent 2 à 4 ans après la ponte, ou même plus dans les habitats les plus élevés ou les plus septentrionaux (Grand & Boudot, 2006). Aeshna juncea fait partie des espèces spécialistes des hivers longs et froids et des périodes déneigées courtes l'été. C'est l'espèce la plus fréquemment rencontrée en haute altitude, parfois la seule.
L'espèce est bien présente dans les milieux aquatiques stagnants en montagne mais du fait de sa localisation, elle est plus soumise au changement climatique et menacée par des activités anthropiques développées en montagne (loisirs, tourisme, pastoralisme intensif).
La recherche des exuvies de cette espèce est indispensable pour améliorer la connaissance sur la distribution de ses sites de reproduction.
Son aire de distribution semble assez stable. Néanmoins, des prospections seront nécessaires sur les sites sur lesquels des données anciennes existent à basse altitude, mais aussi à haute altitude, pour évaluer l'évolution de son aire de distribution et en particulier pour pouvoir estimer si l'espèce connait une montée en altitude en lien avec le changement climatique et les pressions anthropiques.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Les prospections en montagne sont moins nombreuses que celles effectuées en plaine. En montagne, la période de prospection sans neige est courte et les accès et les conditions climatiques sont plus difficiles qu'en plaine. Bien que peu de prospections aient lieu, la connaissance de la distribution de cette espèce s'affine avec le temps.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La responsabilité pour la conservation de cette espèce est située dans les régions montagneuses. En AURA, Occitanie et PACA un travail est en cours pour mieux comprendre l'évolution de la limite haute d'altitude de la distribution de cette espèce quasi-menacée.
L'émergence commence - selon l'altitude et la latitude - au début de juin ou de juillet. La plus grande partie des émergences s'effectue en 4 semaines. Mais il y a des individus retardataires qui émergent longtemps après (Heidemann & Seidenbush, 2011).
Altitude min. | 49m |
Altitude max. | 3137m |
80% des observations sont entre 858m et 2280m |