Atlas dynamique des Odonates de France
Atlas dynamique des Odonates de France
| Ordre | Anisoptères |
| Famille | Corduliidae |
| Genre | Somatochlora |
| Espèce | Somatochlora meridionalis |
| Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||
| Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||
| Liste rouge nationale | NT : Quasi menacée 2016 | ||||
| Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||
| Listes rouges régionales | Selon régions | ||||
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| Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||
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En France, la répartition de l'espèce s'est longtemps limitée au massif de l'Esterel où elle a été citée pour la première fois en 1970. Depuis les années 2000, les connaissances sur sa répartition n'ont pas cesser de s'améliorer avec en 2002 sa découverte en Corse et depuis 2013, la découverte de nouvelles stations autour de la plaine de Maures dans le Sud du Var et ponctuellement en limite ouest des Alpes-maritimes. L'espèce n'est jamais abondante et sa présence se limite globalement aux plaines et collines de la Provence siliceuse et au sud de la Corse.
Somatochlora meridionalis est une espèce méditerranéenne. Elle est principalement représentée au sud-est de l'Europe et au Proche-Orient, notamment du sud-est de la France à l’est de la mer Caspienne (Turquie, Moldavie) (Boudot & Kalkman, 2015). En France, on la retrouve essentiellement en Corse, dans le Var et les Alpes-Maritimes. Cette espèce assez spécialisée se développe en particulier au niveau de petits cours d’eau à écoulements souvent intermittents en période estivale et assez ombragés par la végétation rivulaire. Ces derniers présentent de petites zones d'accumulation de sédiments sablo-vaseux dans lesquelles les larves peuvent se développer. Les abords de ces cours d’eau présentent généralement de petites clairières boisées ou de larges trouées dans de la végétation haute (ex : clairières au sein de boisements ripicoles, chemins traversant un maquis haut…). Ces ouvertures sont notamment très recherchées par les imagos pour les accouplements. Les ruisseaux boisés et à écoulements intermittents en période estivale et situés en piémont ou en plaine sont particulièrement favorables à cette espèce. Selon les critères définis par l’UICN pour l’élaboration des Listes rouges, Somatochlora meridionalis peut être considéré comme quasi-menacé en France. En Corse, cette espèce semble également en déclin, comme l’indique la tendance de ses zones d’occupation et d’occurrence. Les atteintes à ses habitats (destruction la végétation et de milieux ripicoles, urbanisation...) et les changements climatiques (assèchements d'habitats et augmentation des épisodes destructifs de crues torrentielles) peuvent être considérés comme des menaces importantes sur cette espèce.
Les imagos de Somatochlora meridionalis sont généralement peu abondants, discrets et difficiles à observer, même sur leur site de reproduction. Les individus sont habituellement très territoriaux, en particulier les mâles qui sont connus pour défendre des territoires terrestres assez circonscrits situés ordinairement aux alentours des zones de reproduction. Les imagos peuvent cependant aussi parfois s’éloigner fortement de ces zones ou des sites d’émergence. Les individus immatures ont notamment plus fréquemment tendance à adopter des comportements erratiques et de dispersion. Les larves de Somatochlora meridionalis vivent principalement dans et sur le sédiment, dans la végétation immergée ou les accumulations de débris organiques. Elles sont généralement assez abondantes et plus faciles à contacter que les imagos, notamment par un tamisage systématique des petites zones d'accumulation de sédiments sablo-vaseux dans lesquelles elles trouvent refuge. Cependant, cette méthode intrusive peut s’avérer impactante sur ses habitats et n’est pas à généraliser. On lui préférera la recherche d’exuvies qui s’avère également très efficace pour confirmer avec certitude le statut d’autochtonie de l’espèce sur les sites d’observation.
La majorité des données concernant Somatochlora meridionalis sont assez récentes. Ce constat peut en grande partie s’expliquer par le regain d’intérêt pour la recherche de ce taxon identifié comme prioritaire dans le cadre du premier PNA Odonates. La production de données d’observation sur ce taxon s’est notamment largement accélérée au cours de l’animation de ce dernier avec la multiplication d’opérations comme en témoigne depuis 2010 l’augmentation significative de son aire de présence en PACA.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Le pourcentage de mailles dans lesquelles Somatochlora meridionalis a été observé a globalement augmenté au cours des dernières décennies, en lien avec le regain d’intérêt pour la recherche et le développement des connaissances sur l’écologie de ce taxon. Un pic d’observations peut cependant être relevé autour des années 2010. Ce pic correspond à l’accélération des opérations et campagnes d’inventaires favorisée par le premier PNA Odonates.
Le nombre de mailles dans lesquelles Somatochlora meridionalis a été observé s’est fortement accru au cours des dernières années en lien avec une augmentation significative de la pression de recherche sur ce taxon ainsi que la progression des connaissances sur son écologie.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La Corse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur sont les seules régions de France dans lesquelles Somatochlora meridionalis est représenté. Elles assument donc une responsabilité capitale dans le cadre de la conservation nationale de ce taxon.
Cette espèce vole principalement entre juin et août, avec un pic d’observation situé généralement entre fin-juin et début-juillet.
| Altitude min. | 3m |
| Altitude max. | 538m |
| 80% des observations sont entre 24m et 261m |
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