Atlas dynamique des Odonates de France
Ordre | Anisoptères |
Famille | Libellulidae |
Genre | Orthetrum |
Espèce | Orthetrum coerulescens |
Sous espèces | |
Orthetrum coerulescens coerulescens (Fabricius, 1798) | |
Orthetrum coerulescens anceps (Schneider, 1845) |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||||||
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L’espèce est largement répartie à l’échelle nationale dans la partie continentale comme en Corse. On note cependant, une variation de son abondance en fonction de la latitude et de l’altitude où il devient plus rare au Nord et au-dessus de 800m. En Corse les observations de O.c.anceps restent très localisées.
Orthetrum. coerulescens est un taxon ouest-paléarctique présent du Maghreb et de la Péninsule ibérique jusqu’au Pakistan. Au nord, l’espèce se rencontre jusqu’en Ecosse et dans le sud de la Scandinavie. On distingue deux sous-espèces, O.c.coerulescens présent en Europe dont les îles méditerranéennes et O.c.anceps présent au Maghreb, le sud-est de l’Europe, les îles méditerranéennes et jusqu’au Moyen-Orient. Dans les Balkans et sur les îles méditerranéennes, on rapporte la présence de formes intermédiaires entre les deux sous-espèces (Boudot & Kalkman, 2015). En lien avec le réchauffement climatique, l’aire de répartition de l’espèce s’est déplacée de près de 200km vers le nord depuis les années 60 (Boudot et al., 2017).
On rencontre cette espèce dans une large gamme d’habitats lotiques et lentiques, naturels et artificiels, mais généralement dans des eaux non ou peu polluées (ruisseaux, rivières, annexes hydrauliques, suintements, sources, lac de gravière, marais, tourbière), jusque dans l’étage montagnard. Les individus sont souvent observés posés au sol dans des endroits bien exposés (pierres, chemins) ou sur la végétation rivulaire. Après l’accouplement, la femelle pond en frappant la surface de l’eau avec son abdomen. Les larves chassent ensuite à l’affut enfouit dans les sédiments et débris végétaux. Elles émergent en général après 1 à 2 ans (Boudot et al., 2017). O. coerulescens n’est pas considéré comme menacé au niveau national de par sa plasticité écologique et sa large répartition.
L’exuvie d’O. coerulescens est semblable à celle de l’espèce voisine Orthetrum. brunneum. Il est possible de les distinguer à l’aide d’une loupe binoculaire et l’examen des critères demande généralement un bon nettoyage de l’exuvie pour éliminer les sédiments agglomérés autour. A défaut d‘exuvie, comme pour les autres espèces, il convient de noter le plus souvent possible des comportements en lien avec la territorialité des mâles ou la reproduction (accouplement, ponte, tandem).
Les connaissances sur la répartition de l’espèce se sont largement affinées à l’échelle nationale grâce notamment à la dynamique issue du PNA. Dans la moitié septentrionale de son aire de présence, une part de l’augmentation des données collectées pourrait être en lien avec son expansion vers le nord du fait du réchauffement climatique.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
L’augmentation de la pression d’observation depuis les années 2000 et 2010 permet de confirmer la présence de l’espèce dans plus de 30 % des mailles, soit environ le triple par rapport à il y a 20 ans.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Cette espèce est largement présente et commune au niveau national. De ce fait, aucune responsabilité significative et particulière n’est mise en évidence pour la conservation de cette espèce non menacée.
L’espèce vol du mois de mai à septembre avec un pic des observations en juillet. Des données extrêmes concernent plus rarement des individus observés dès avril et jusqu’en novembre.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2593m |
80% des observations sont entre 42m et 756m |