Atlas dynamique des Odonates de France
Ordre | Anisoptères |
Famille | Aeshnidae |
Genre | Aeshna |
Espèce | Aeshna cyanea |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Aeshna cyanea est très largement répandue en France. Elle se rencontre sur tout le territoire, en plaine comme en montagne où elle colonise l'étage alpin.
Aeshna cyanea se rencontre dans toute la zone de l’ouest paléarctique, avec une aire de répartition centrée essentiellement sur l’Europe centrale et occidentale jusqu’au sud de la Scandinavie (Boudot & Kalkman, 2017). L’espèce semble plus rare dans la moitié méridionale de l’Europe et devient franchement occasionnelle et localisée dans le nord du Maghreb. Les marges orientales de son aire de répartition s’étendent jusque dans l’Oural et ses populations les plus excentrées atteignent la Géorgie et le Caucase au sud-est (Boudot & Kalkman, 2015).
Généraliste des milieux stagnants à faiblement courants, Aeshna cyanea est capable de coloniser une très grande diversité d'habitats aquatiques. Elle se développe aussi bien dans les mares forestières, les étangs tourbeux, les ballastières, que sur les portions lentes des rivières ou de certains torrents méditerranéens. Relativement peu exigeante, elle s’adapte aux milieux anthropisés de piètre qualité et peut se reproduire dans les eaux parfois polluées comme celles des bassins de rétention d’eaux pluviales ou des mares eutrophes en contexte agricole intensif. Les larves peuvent supporter de courtes périodes d'assèchement. D’une manière générale, l’espèce apprécie les milieux fournis en végétation et semble même disposer d'une certaine préférence écologique pour les secteurs ombragés et notamment pour les contextes forestiers.
La femelle pond ses œufs dans des végétations aquatiques à hygrophiles et des substrats humides : hélophytes en décomposition qui bordent les berges, débris végétaux flottants, morceaux d’écorces, mousses, humus, troncs, ou encore des vases exondées…
Les adultes circulent beaucoup et sont fréquemment observés loin des points d’eau. Ils utilisent alors les corridors naturels que forment les lisières, les chemins forestiers ou les haies pour vagabonder d’un site de reproduction à l’autre. Ils sont capables de voler même sous une pluie fine ou lorsque les températures deviennent fraiches. Il n’est pas rare qu’ils poursuivent leur vol au crépuscule et rentrent parfois dans les maisons, peut-être attirés par les lumières ou par la manne des petits insectes volant à proximité.
L’autochtonie de l’espèce ne fait guère de doute dans toute la France. Cependant, les mâles s'observent parfois loin de leur habitat d'émergence. Il conviendrait de qualifier plus systématiquement l’autochtonie des individus inventoriés en notant notamment les comportements d'accouplement et de ponte aux abords des eaux où l'espèce est observée.
La couverture spatiale et temporelle des données est bonne pour cette espèce. Des données anciennes, récentes et actuelles existent dans toute la France et ne montrent pas de variation de son aire d’occupation sur notre territoire.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
La fréquence d’observation d’Aeshna cyanea fluctue globalement peu ces 40 dernières années. En revanche, l’augmentation de la pression d’observation ces deux dernières décennies permet de confirmer la présence de l’espèce dans près de 45 % des mailles, soit près du double, par rapport à il y a 20 ans.
Pour cette espèce commune et facile à observer, l'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Aeshna cyanea est présente dans toutes les régions de France si bien que la responsabilité pour la conservation de l’espèce est partagée et diluée entre tous ces territoires. Les régions les plus vastes sont celles qui abritent logiquement les plus grands pourcentages de mailles d’observations.
Espèce estivale et automnale que l'on observe essentiellement de juillet à octobre. Des individus isolés peuvent être observés jusqu’aux premières gelées hivernales.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2966m |
80% des observations sont entre 58m et 1085m |
Espèce indifférente à l’altitude, qui se rencontre aussi bien en plaine qu’en montagne, jusqu’à plus de 2000 m. Sa prédominance en plaine s’explique par une plus grande disponibilité d’habitats.