Ordre | Anisoptères |
Famille | Gomphidae |
Genre | Onychogomphus |
Espèce | Onychogomphus forcipatus forcipatus |
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||
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L’espèce est classée peu commune en France, mais il faut sans doute voir là un biais d’inventaire, les observations n’étant pas toujours saisies à la sous-espèce car différencier les imagos sur le terrain dans les secteurs où les deux sous-espèces cohabitent est laborieux. O. f. forcipatus évite les zones montagneuses les plus élevées et les secteurs pauvres en cours d’eau.
Onychogomphus f. forcipatus est une des deux sous-espèces connues de France pour O. forcipatus. Le taxon est largement répandu en Europe sauf dans le sud de la France, la péninsule ibérique et l’Italie où c’est O. f. unguiculatus qui est présent, à l’exception notable de la Sicile. La différentiation des sous-espèces sur le terrain n’est aisée ni pour les imagos, ni pour les exuvies, ce qui conduit à des erreurs d’identification ou à rapporter l’observation à l’espèce. L’espèce fréquente aussi bien les systèmes lotiques (ruisseaux, rivières, fleuves, canaux) que les systèmes lentiques (grands lacs, gravières avec alimentation phréatique), pour peu que les eaux soient bien oxygénées. Après 3 à 4 semaines, les œufs donnent naissance à des larves qui vivent 2 à 3 ans dans les sédiments sableux ou limoneux. Les émergences ne sont pas synchronisées et se déroulent rapidement depuis un support (galet, bloc, végétal). Les mâles se pourchassent de manière à maintenir une certaine distance entre eux. Les mâles sont fréquemment observés à plusieurs kilomètres des sites de reproduction, sur des chemins par exemple, sans doute à cause du nombre important d’individus à l’émergence. L’espèce ne semble pas menacée à court terme, mais il convient de maintenir un bon état écologique des systèmes hydrologiques en surveillant la pollution, les rectifications et l’alimentation en eau.
Références bibliographiques utilisées :
Identifier des exuvies à la sous-espèce peut s’avérer laborieux, mais la grande quantité d’exuvies présentes sur les sites et leur relative longévité devrait permettre une bien meilleure connaissance de l’autochtonie de la sous-espèce.
L’absence de données récentes dans certaines régions peut s’expliquer par une saisie à l’espèce. Dans les régions où la saisie se fait à la sous-espèce, la répartition reste inchangée tout au long des décennies. La dernière décennie montre un accroissement de l’aire de répartition de l’espèce sans doute dû à une intensification des prospections et au rôle joué par les sciences participatives.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Le graphique révèle sans doute plus des différences de saisie (espèce / sous-espèce) que de véritables évolutions dans les sessions de terrain ou dans les pourcentages de mailles.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance et ne traduit pas avec certitude une expansion de la sous-espèce.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Si les deux tiers des données se répartissent sur quatre régions, la possibilité de saisie des données à l’espèce ou à la sous-espèce ne permet pas de tirer de conclusions quant aux responsabilités.
Comme la majorité des espèces de milieux lotiques, les observations se font le plus souvent en juillet bien que les émergences commencent dès mai dans le sud et que les imagos soient encore bien présents en septembre.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2725m |
80% des observations sont entre 48m et 722m |
L’espèce est majoritairement cantonnée aux zones de plaine et de collines mais les observations saisies à la sous-espèce nominale montrent une amplitude altitudinale plus forte que celles faites à l’espèce (Alpes du Sud).