Ordre | Zygoptères |
Famille | Coenagrionidae |
Genre | Ischnura |
Espèce | Ischnura graellsii |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||
Liste rouge nationale | VU : Vulnérable 2016 | ||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||
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L'Agrion de Graells atteint sa limite de répartition septentrionale dans les Pyrénées françaises. Historiquement cité des Pyrénées-Atlantiques en 1913 et redécouvert en France un siècle plus tard, côté oriental de la chaîne des Pyrénées en Cerdagne, (Louboutin et al., 2015). Il est depuis identifié de quelques autres localités pyrénéennes, probablement du fait d'une meilleure attention portée aux Ischnura dans les Pyrénées mais peut-être aussi d'une dispersion accrue de l'espèce vers le nord.
L'Agrion de Graells et l'Agrion élegant sont deux espèces sœurs, qui partagent une large gamme d'habitats : eaux calmes et légèrement courantes, même saumâtres. L'espèce se distingue d'I. elegans par l'examen de son prothorax ou de ses appendices anaux à la loupe. Dans la péninsule Ibérique leurs aires de répartition se recouvrent largement dans une large moitié de l'Espagne (Boudot et al., 2009 ; Boudot & Kalkman, 2015). Leurs populations sont pourtant rarement retrouvées en syntopie (Compte-Sart, 1988), suggérant soit l'existence d'une forte compétition entre les deux espèces, soit des exigences climatiques microstationnelles différentes.
Ischnura graellsii est endémique de la péninsule Ibérique et du nord du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) (Boudot et al., 2009). La chaîne des Pyrénées constitue la limite nord de son aire de répartition, où elle pénètre notamment à la faveur de plateaux (Cerdagne) ou cols orientés vers l'Espagne.
Dans les Pyrénées, elle est autochtone de petits étangs montagnards à vocation agricole ou de loisirs. Elle est évaluée Vulnérable en France et en Occitanie (Charlot et al., 2018) plus du fait du faible nombre de localités connues que de réelles menaces sur ces habitats.
Cette espèce se reproduit avec certitude de plusieurs localités sur le plateau de Cerdagne dans les Pyrénées-Orientales, ainsi que dans les Pyrénées-Atlantiques (?)
Toutes les données françaises sont de la période actuelle, hormis la mention historique par Morton (1925) qui citait l'espèce des environs de Guéthary et Saint-Jean de Luz en 1913.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Les observations de l'espèce augmentent depuis sa redécouverte récente après un siècle sans données. Il est possible qu'une potentielle progression de l'espèce se conjugue à une attention croissante portée à cette espèce dans les Pyrénées (auparavant potentiellement confondue avec Ischnura elegans).
Le nombre de mailles augmente avec de nouvelles stations trouvées ces dernières années dans les Pyrénées-Orientales, Ariège et Pyrénées-Atlantiques.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
En France, cette espèce est très rare et localisée dans la chaîne des Pyrénées, avec des données à l'Ouest dans les Pyrénées-Atlantiques et à l'Est dans les Pyrénées-Orientales. Au moins une localité (autochtonie à confirmer) est connue en Ariège.
Dans les Pyrénées françaises, l'espèce à été notée d'avril à août avec un pic d'observation en juillet (propablement lié à la fréquentation de la montagne par les odonatologues à cette période). Dans la péninsule Ibérique, elle vole de fin mars à début novembre (Wildermuth & Martens, 2019).
Altitude min. | 808m |
Altitude max. | 1734m |
80% des observations sont entre 808m et 1734m |
En France, cette espèce n'est connue que des Pyrénées où elle s'observe surtout à l'étage montagnard. En Catalogne, elle s'observe du niveau de la mer à 1 454 m (2 120 m en dispersion) (Martín et al., 2016).