Atlas dynamique des Odonates de France
Ordre | Anisoptères |
Famille | Gomphidae |
Genre | Onychogomphus |
Espèce | Onychogomphus uncatus |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2022 | ||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2022 | ||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||
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Peu commune en France, l’espèce semble éviter les secteurs les plus montagneux où le climat est rigoureux (centre de l’Auvergne, Jura, Alpes du nord, Pyrénées centrales). En revanche, la douceur de la Bretagne, de la Normandie et du Centre permet à des populations de se maintenir très au nord. L’espèce est également bien présente sur la façade méditerranéenne à l’est du Rhône, mais évite les secteurs de plaine. O. uncatus ne remonte guère le couloir Rhône-Saône au-delà de Valence. Des observations isolées, jusque dans le Pas-de-Calais pourraient correspondre à des individus erratiques, mais aussi à des erreurs d’identification avérées.
Onychogomphus uncatus est endémique de l’ouest du bassin méditerranéen. En Afrique du Nord, il est cantonné aux reliefs du nord du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. En Europe, il se limite au Sud et au Sud-Ouest de la France, à la péninsule ibérique et à l’ouest de l’Italie. Il est absent des îles de la Méditerranée à l’exception de la Sicile. L’espèce tolère des courants plus forts qu’O. forcipatus et se retrouve fréquemment en tête de bassin. Elle peut néanmoins se rencontrer sur des cours d’eau plus larges et plus lents dans l’ouest de son aire de répartition. O. uncatus semble toutefois éviter les eaux froides des cours d’eau issues de zones montagneuses au climat plus rigoureux. Les œufs éclosent après un mois, et la phase larvaire dure deux à quatre ans pendant lesquels la larve vit dans les sédiments grossiers et se développe en 12 à 15 stades. Les émergences ne sont généralement pas synchronisées. Les mâles se pourchassent fréquemment, ils attendent les femelles depuis un bloc ou un galet, en changeant souvent de place. La période de vol est assez longue, de la fin de mai au début de septembre. L’espèce ne semble pas menacée en France métropolitaine, néanmoins, la survie des populations est conditionnée par le maintien des cours d’eau en bon état, tant du point de vue de leurs paramètres chimiques que physiques. Le changement climatique pourrait impacter l’espèce lors d’épisodes de sécheresse, la bonne gestion de la ressource en eau sera donc déterminante pour l’espèce à terme.
Références bibliographiques utilisées :
La collecte des exuvies permet de valider l’autochtonie certaine de l’espèce, mais les critères sont parfois difficiles à interpréter pour les non-initiés et demande du temps. En conséquence, les données d’autochtonie certaine restent parcellaires, mais on peut espérer une amélioration avec le développement des sciences participatives et la disponibilité des outils de détermination.
Les données actuelles confirment la stabilité de la distribution de l’espèce en France. Quelques données anciennes restent isolées, avec d’autres, récentes, elles invitent à la plus grande prudence quant à leur fiabilité.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
La fréquence de l’espèce dans les sessions de terrains reste relativement stable, mais le premier PNA pourrait expliquer l’augmentation du pourcentage de mailles où l’espèce a été observée.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance de l’odonatofaune en France métropolitaine
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La Nouvelle Aquitaine a la plus forte responsabilité nationale pour la conservation de l’espèce. O. uncatus y est bien distribué, contrairement aux autres régions où l’espèce est beaucoup plus localisée.
L’essentiel des observations semble concerner la période de vol des adultes et ne montre pas de différence entre le sud et le nord du pays.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 1880m |
80% des observations sont entre 34m et 587m |
L’espèce est rarement observée au-delà de 600 m d’altitude. Son habitat nécessitant des eaux vives et bien oxygénées, l’espèce est absente des zones de plaine les plus basses ou éloignées des reliefs.