Ordre | Zygoptères |
Famille | Lestidae |
Genre | Lestes |
Espèce | Lestes macrostigma |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||
Liste rouge européenne | VU : Vulnérable 2023 | ||||||||||
Liste rouge nationale | EN : En danger 2016 | ||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||
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À l'image de l'échelle globale, sa distribution en France est disjointe. L'espèce n'a pas été vue en Loire-Atlantique depuis 10 ans. On pourrait s'attendre à ce qu'à l'avenir, en raison des changements climatiques globaux, l'espèce progresse vers le nord le long de la façade atlantique, cependant que les sites méditerranéens seront de plus en plus menacés (raréfaction des précipitations, augmentation du niveau de la mer...).
L'aire de distribution de cette espèce holoméditerranéenne est vaste, s’étendant de la façade atlantique européenne à l’Asie centrale en passant par le Moyen-Orient (Boudot & Raab, 2015), mais très fragmentée et localisée (sténotopie) en raison de la conjugaison de sa niche écologique restreinte (sténoécie) et de la faible disponibilité de son habitat de prédilection : les eaux temporaires saumâtres. En France, les populations pérennes de L. macrostigma sont aujourd'hui cantonnées à la zone littorale sensu lato, de la Vendée à la Charente-Maritime, en Camargue, et sur le pourtour de la Corse. Ces populations connaissent de fortes variations interannuelles d'effectifs, par le jeu des dates de remise en eau des milieux temporaires à l'automne et de leur assèchement au printemps, souvent dépendantes des précipitations. Les milieux de reproduction sont le plus souvent colonisés par le Scirpe maritime, mais aussi le Scirpe littoral, le Jonc maritime ou encore le Jonc piquant, plantes dans lesquelles les femelles déposent préférentiellement leurs œufs afin de les protéger jusqu'à l'éclosion au printemps suivant (Matushkina et al., 2016).
Lors des explosions d'effectifs les années favorables, il n'est pas rare d'observer des individus loin des sites d'émergence, comme l'illustrent les indices d'autochtonie enregistrés en Camargue et ses environs. Il sera souhaitable d'améliorer l'affichage des niveaux d'autochtonie sur la façade atlantique, où les émergences sont avérées, par l'intégration de jeux de données où cette information est renseignée.
Les populations sont connues de longue date sur le littoral du continent, tandis que les connaissances ont fait récemment un bon remarquable sur l'île de Corse (Roché et al., 2008 ; Berquier & Andrei-Ruiz, 2019). Une dispersion d'ampleur comme de la Camargue au Vaucluse ne s'est pas produite depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, les populations d'Occitanie (Gard, Hérault) sont très fluctuantes et très localisées, fragilisées ces dernières années par la sécheresse printanière.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Le Leste à grands stigmas est une espèce très rare.
L'augmentation du nombre de mailles reflète plus sûrement l'amélioration des connaissances que l'expansion de l'espèce.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Si la Corse, les Bouches-du-Rhône, ainsi que la Charente-Maritime et la Vendée partagent une forte responsabilité quant à la conservation de l'espèce, leurs responsabilités relatives pourraient être tempérées si l'on considère les données d'autochtonie et que l'on se focalise sur les stations de reproduction. En outre, si les changements climatiques (assèchement trop précoce des sites de reproduction) menacent l'ensemble des sites, la destruction des habitats par la reprise de la saliculture ne concerne que la façade atlantique.
Dans la moitié sud, l'espèce émerge entre fin avril et mi-mai, en fonction des températures subies durant le développement larvaire, et il devient difficile d'observer l'espèce en juillet. Dans la moitié nord, cette phénologie est décalée, là encore en raison des différences de températures, quoique les émergences débutent parfois dès la première semaine de mai. Par ailleurs, la longueur de la période de vol est fonction de la durée de la phase d'émergence, elle-même influencée par la date d'assèchement des milieux temporaires, qui varie chaque année.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 883m |
80% des observations sont entre 1m et 21m |
L'espèce ne se rencontre en France qu'à très basse altitude, à proximité de la mer.