Photo : © Bastien Louboutin

Atlas dynamique des Odonates de France

Calopteryx haemorrhoidalis (Vander Linden, 1825)

Rédacteur :
Régis KRIEG-JACQUIER pour le groupe Opie-Odonates


Dernière mise à jour le 27-10-2022 à 09h41
Fiche espèce Les Calopterygidae
Calopteryx haemorrhoidalis (Vander Linden, 1825)
le Caloptéryx hémorroïdal

Ordre Zygoptères
Famille Calopterygidae
Genre Calopteryx
Espèce Calopteryx haemorrhoidalis
Espèce établie en France.

Référence à citer :
Krieg-Jacquier, R. (13 juin 2022). Calopteryx haemorrhoidalis (Vander Linden, 1825), Atlas dynamique des Odonates de france, Office pour les insectes et leur environnement, https://atlas-odonates.insectes.org/odonates-de-france/calopteryx-haemorrhoidalis
Statuts Source : Taxref 17.0 (10/01/2024)
Liste rouge mondiale LC : Préoccupation mineure 2023
Liste rouge européenne LC : Préoccupation mineure 2023
Liste rouge nationale LC : Préoccupation mineure 2016
Listes rouges régionales Selon régions
Aquitaine 2016 Préoccupation mineure (LC)
Auvergne 2017 Non applicable (NA)
Corse 2017 Préoccupation mineure (LC)
Limousin 2018 En danger (EN)
Occitanie 2018 Préoccupation mineure (LC)
Pays-de-la-Loire 2021 Non applicable (NA)
Poitou-Charentes 2018 Quasi menacée (NT)
Provence-Alpes-Côte-d'Azur 2017 Préoccupation mineure (LC)
Rhône-Alpes 2014 Préoccupation mineure (LC)
Déterminante ZNIEFF Selon région
Auvergne-Rhône-Alpes Toute la région
Corse Toute la région
Nouvelle-Aquitaine 4 départements sur 12
Occitanie 7 départements sur 13
J. David - Bretagne Vivante
J. Touroult - LPR Corse - MNHN, CdC, OFB
P. Gourdain
S. Wroza
S. Wroza
S. Wroza

Densité des observations

Animer les données
Faible densité Densité moyenne Forte densité

L’espèce est concentrée sur les zones de plaine et de collines avec de fortes densités au sud d’une ligne Angoulême – Lyon.

Calopteryx haemorrhoidalis

le Caloptéryx hémorroïdal

C. haemorrhoidalis est un élément de l’odonatofaune du bassin méditerranéen occidental (sud de la France, péninsule italienne, péninsule Ibérique, Maghreb et iles de la méditerranée occidentale). En France, l’espèce se concentre au sud d’une ligne Angoulême – Lyon, et évite les secteurs d’altitude supérieure à 600 m. Des observations plus au nord semblent montrer une expansion de l’espèce à la faveur du couloir Rhône-Saône, d’autres observations sont plus difficiles à interpréter et pourraient relever d’erreurs d’identification. C'est une espèce présente sur les petits cours d’eau méridionaux bien oxygénés, rapides (20 à 40 cm/s essentiellement, voire jusqu’à 70 cm/s) plus ou moins ombragés. Les mâles défendent un petit territoire dans les secteurs partiellement ombragés. Sur les grands cours d’eau, l’espèce se concentre sur les secteurs de courant vif. L’espèce est univoltine en France ; La phase larvaire (13 stades) dure une année et les émergences s’échelonnent de la fin d’avril au début de septembre. L’entretien raisonnable des berges ménageant la végétation, le maintien d’une bonne qualité des eaux et des fonctionnalités hydrauliques, et la réduction de la pollution organique devraient assurer la conservation de l’espèce et son expansion. Le contexte de changement climatique (fragilité de la ressource en eau) apporte un aléa supplémentaire sur cette espèce qui nécessite des milieux courants ; la gestion de la ressource en eau et le maintien des écoulements sont ainsi des priorités.

Données d'autochtonie de Calopteryx haemorrhoidalis

En dehors des secteurs de forte densité, l’autochtonie de l’espèce doit être validée par la recherche des exuvies, notamment dans les secteurs où des individus sont observés au cœur de l’été de façon sporadique (mâles solitaires). Le couloir Rhône-Saône est à surveiller, l’espèce semblant conquérir de nouveaux territoires vers le nord (vallée de la Saône, de l’Ain et Haut-Rhône français, et vers les secteurs alpins (Isère).

Données temporelles de Calopteryx haemorrhoidalis

L’évolution temporelle des données sur l’espèce montre une relative stabilité des observations au sud d’une ligne Angoulême – Lyon avec quelques progressions vers le nord (vallée de la Saône, de l’Ain et Haut-Rhône français, et vers les secteurs alpins (Isère), ainsi que sur les piémonts des Pyrénées atlantiques. C’est toutefois la densification des observations qui est le plus remarquable depuis 2010.

Observations de l'espèce

Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date

Avec une pression accrue sur les inventaires odonatologiques, le pourcentage de mailles où l’espèce est observée a plus que doublé dans les 15 dernières années. Cependant, la fréquence d’observation de C. haemorrhoidalis dans les sessions d’observation a diminué de moitié en 35 ans.

Nombre de mailles où l'espèce est observée

L'accroissement du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.

Responsabilité régionale pour la conservation de l'espèce
<5% Très diluée <10% Diluée <20% Moyenne <35% Forte <100% Capitale

Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.

Sans surprise, l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine ont le plus haut niveau de responsabilité pour la conservation de l’espèce. En effet, elles sont situées majoritairement au sud d’une ligne Angoulême – Lyon et présentant de vastes zones à faible altitude, alors que d’autres régions pourtant méridionales comme PACA présentent de nombreuses mailles en altitude et des populations de C. haemorrhoidalis plus localisées.

Période de vol des adultes
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D

Les observations se concentrent sur les mois d’été avec un pic d’observation en juillet. La phénologie dans la moitié nord n’est pas représentative au vu du faible nombre des données et du caractère douteux de certaines d’entre-elles.

Altitudes min/max d'observation
Altitude min. 1m
Altitude max. 1850m
80% des observations sont entre
24m et 352m

Les observations de l’espèce se concentrent en-dessous de 400 m d’altitude, ce qui correspond vraisemblablement aux habitats favorables à la reproduction. Des données en altitude peuvent relever d’individus erratiques lorsqu’elles sont bien documentées (un mâle à la limite du Doubs et du Jura à 1 100 m d’altitude en 2004 par D. Grand par exemple), mais peuvent aussi relever d’erreurs d’identification ou de saisie, les femelles de C. virgo étant parfois confondues avec des mâles de C. haemorrhoidalis.

Les Odonates