Ordre | Zygoptères |
Famille | Calopterygidae |
Genre | Calopteryx |
Espèce | Calopteryx haemorrhoidalis |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||
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L’espèce est concentrée sur les zones de plaine et de collines avec de fortes densités au sud d’une ligne Angoulême – Lyon.
C. haemorrhoidalis est un élément de l’odonatofaune du bassin méditerranéen occidental (sud de la France, péninsule italienne, péninsule Ibérique, Maghreb et iles de la méditerranée occidentale). En France, l’espèce se concentre au sud d’une ligne Angoulême – Lyon, et évite les secteurs d’altitude supérieure à 600 m. Des observations plus au nord semblent montrer une expansion de l’espèce à la faveur du couloir Rhône-Saône, d’autres observations sont plus difficiles à interpréter et pourraient relever d’erreurs d’identification. C'est une espèce présente sur les petits cours d’eau méridionaux bien oxygénés, rapides (20 à 40 cm/s essentiellement, voire jusqu’à 70 cm/s) plus ou moins ombragés. Les mâles défendent un petit territoire dans les secteurs partiellement ombragés. Sur les grands cours d’eau, l’espèce se concentre sur les secteurs de courant vif. L’espèce est univoltine en France ; La phase larvaire (13 stades) dure une année et les émergences s’échelonnent de la fin d’avril au début de septembre. L’entretien raisonnable des berges ménageant la végétation, le maintien d’une bonne qualité des eaux et des fonctionnalités hydrauliques, et la réduction de la pollution organique devraient assurer la conservation de l’espèce et son expansion. Le contexte de changement climatique (fragilité de la ressource en eau) apporte un aléa supplémentaire sur cette espèce qui nécessite des milieux courants ; la gestion de la ressource en eau et le maintien des écoulements sont ainsi des priorités.
En dehors des secteurs de forte densité, l’autochtonie de l’espèce doit être validée par la recherche des exuvies, notamment dans les secteurs où des individus sont observés au cœur de l’été de façon sporadique (mâles solitaires). Le couloir Rhône-Saône est à surveiller, l’espèce semblant conquérir de nouveaux territoires vers le nord (vallée de la Saône, de l’Ain et Haut-Rhône français, et vers les secteurs alpins (Isère).
L’évolution temporelle des données sur l’espèce montre une relative stabilité des observations au sud d’une ligne Angoulême – Lyon avec quelques progressions vers le nord (vallée de la Saône, de l’Ain et Haut-Rhône français, et vers les secteurs alpins (Isère), ainsi que sur les piémonts des Pyrénées atlantiques. C’est toutefois la densification des observations qui est le plus remarquable depuis 2010.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Avec une pression accrue sur les inventaires odonatologiques, le pourcentage de mailles où l’espèce est observée a plus que doublé dans les 15 dernières années. Cependant, la fréquence d’observation de C. haemorrhoidalis dans les sessions d’observation a diminué de moitié en 35 ans.
L'accroissement du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Sans surprise, l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine ont le plus haut niveau de responsabilité pour la conservation de l’espèce. En effet, elles sont situées majoritairement au sud d’une ligne Angoulême – Lyon et présentant de vastes zones à faible altitude, alors que d’autres régions pourtant méridionales comme PACA présentent de nombreuses mailles en altitude et des populations de C. haemorrhoidalis plus localisées.
Les observations se concentrent sur les mois d’été avec un pic d’observation en juillet. La phénologie dans la moitié nord n’est pas représentative au vu du faible nombre des données et du caractère douteux de certaines d’entre-elles.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 1850m |
80% des observations sont entre 24m et 352m |
Les observations de l’espèce se concentrent en-dessous de 400 m d’altitude, ce qui correspond vraisemblablement aux habitats favorables à la reproduction. Des données en altitude peuvent relever d’individus erratiques lorsqu’elles sont bien documentées (un mâle à la limite du Doubs et du Jura à 1 100 m d’altitude en 2004 par D. Grand par exemple), mais peuvent aussi relever d’erreurs d’identification ou de saisie, les femelles de C. virgo étant parfois confondues avec des mâles de C. haemorrhoidalis.