Ordre | Anisoptères |
Famille | Libellulidae |
Genre | Trithemis |
Espèce | Trithemis annulata |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||
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L'animation des données révèle bien la progression de l'espèce ces trois dernières décennies dans le tiers méridional du pays. L'espèce a été observée pour la première fois en Corse (Roché, 1989), avant d'atteindre la France continentale par la Catalogne et les Pyrénées-Orientales (Grand, 1994), où son autochtonie a été prouvée par Lohr (2000). L'espèce a ensuite colonisée le Languedoc (Grand, 2003) et est également apparue du côté des Pyrénées-Atlantiques (Leconte et al., 2002). Elle s'est entendue d'une part sur la façade atlantique, atteignant la Charente-Maritime en 2005 (Hourde & Hussey, 2006) et même de façon plus erratique l'Indre-et-Loire en 2019 (Vary & Sansault, 2019), et d'autre part le long de la vallée du Rhône atteignant actuellement l'Isère.
Le Trithémis pourpré est un libellulidae d'origine africaine. Il s'étend du sud de l'Europe à l'ensemble de l'Afrique et à l'Iran. Apparu dans le sud de l'Espagne en 1978 (Lieftinck, 1979), il a été observé d'abord en Corse (Roché, 1989) puis du côté de la Catalogne aux environs de Perpignan (Grand, 1994). La présence de l'espèce en Italie du sud et en Sardaigne est plus ancienne (1839-1905) (Boudot et al., 2017). En trente ans, il a progressivement colonisé toutes les plaines méridionales du pays avec deux fronts de colonisation remontant le long de la façade atlantique et de la vallée du Rhône.
Cette espèce se reproduit dans des eaux stagnantes ou faiblement courantes à basse altitude. Elle colonise facilement des plans d'eaux artificiels aménagés, à vocation agricoles ou de loisirs, des anciennes gravières, barrages, retenues incendies, stations de lagunages... Elle s'observe également sur des ruisseaux et rivières de plaine. La phase larvaire dure 7 à 8 semaines (Boudot et al., 2017). Elle n'est pas menacée, actuellement en forte expansion dans le sud de l'Europe où elle profite de la création de réservoirs (Wildermuth & Martens, 2019).
Le mâle, avec une couleur pourpre unique parmi les libellules françaises, est aisément détecté et noté au stade adulte par les naturalistes. Cependant, les exuvies du genre Trithemis sont reconnaissables parmi les Libellulidae (épines dorsales développées) et devraient être plus systématiquement collectées et saisies.
Depuis la première observation de l'espèce en France il y a trois décennies, l'espèce a d'abord été localisée avant de connaître une progression significative depuis les années 2005 et surtout 2010. Cette tendance aujourd'hui quasi-exponentielle devrait se poursuivre avec un potentiel de vastes territoires de plaine parsemés de plans d'eaux favorables, souvent aménagés, que ce soit le long des vallées du Rhône et de la Loire ou la façade atlantique jusqu'en Bretagne ou même le Bassin Parisien. Le changement climatique favorise également sa progression vers le nord, comme d'autres espèces thermophiles ayant une bonne capacité de dispersion et une facilité à coloniser des habitats anthropisés.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
La fréquence de l'espèce dans les sessions d'observations est en progression quasi-exponentielle.
Depuis la première observation de l'espèce en France il y a trois décennies, l'espèce a d'abord été localisée avant de connaître une progression significative depuis les années 2005 et surtout 2010. Cette tendance devrait se poursuivre au vu du potentiel d'habitats à coloniser et de l'évolution climatique actuelle.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
L'essentiel des populations actuelles se partagent entre l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine. Les régions PACA et Corse, de plus faibles superficies et plus montagneuses sont également largement colonisées à basses altitudes. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes devraient connaître une progression importante, ainsi que le Centre-Val-de-Loire où elle est notée de façon erratique depuis 2018 ou encore les Pays de la Loire.
Ce libellulidae a une période de vol assez étendue, essentiellement estivale mais avec des observations s'étalant de fin-mai à fin-octobre. Elle est citée pour faire deux générations dans certains points du bassin méditerranéen (Boudot et al., 2017).
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2050m |
80% des observations sont entre 12m et 251m |
L'espèce est essentiellement observée en basse plaine sous 200 mètres d'altitude mais elle se disperse en altitude comme en latitude et elle pourrait coloniser l'étage collinéen. Une femelle a été observée (dispersion) dans les Cévennes au lac des Pises, à 1 260 m d'altitude en 2022 (faune-lr.org).