Photo : © Christophe Brochard

Atlas dynamique des Odonates de France

Sympetrum vulgatum vulgatum (Linnaeus, 1758)

Rédacteur :
Régis KRIEG-JACQUIER pour le groupe Opie-Odonates


Dernière mise à jour le 09-12-2022 à 10h25
Fiche espèce Les Libellulidae
Statuts Source : Taxref 17.0 (10/01/2024)
Listes rouges régionales Selon régions
Bourgogne 2015 Vulnérable (VU)
Occitanie 2018 En danger (EN)
Ph. Flammant
Ph. Flammant
Laurent Rouschmeyer
Ph. Flammant
Laurent Rouschmeyer

Densité des observations

Animer les données
Faible densité Densité moyenne Forte densité

Sur cette carte, seules les données saisies à la sous-espèces apparaissent. La carte ne reflète donc pas le situation exacte du taxon, l'essentiel des données étant saisies à l'espèce Sympetrum vulgatum (voir la fiche) ou à la sous-espèce S. v. ibericum (voir la fiche) sur son aire de répartition. Sympetrum vulgatum vulgatum est peu commun en France métropolitaine confiné à l’Est, à la chaîne alpine et au Massif central. Il est absent de l’Ouest et du Sud ou très rare et vraisemblablement erratique. De nombreuses données restent sujettes à caution, et celles des Pyrénées devraient être rapportées à S. v. ibericum qui y remplace la sous-espèce nominale.

Sympetrum vulgatum vulgatum

le Sympétrum vulgaire

Trois sous-espèces de Sympetrum vulgatum sont connues du Paléarctique : S. vulgatum vulgatum largement distribué de l'Europe de l'Ouest à l’Extrême-Orient russe et Sakhaline, S. vulgatum decoloratum (Selys, 1884) en Turquie et Asie centrale et S. vulgatum ibericum Ocharan, 1985, endémique de la Péninsule ibérique. La validité taxonomique de ces trois taxons parapatriques au rang de sous-espèces a été confirmée par l'étude moléculaire de Hinojosa et al (2017) (Boudot & Kalkman, 2015).

Dans cette fiche, seules les données saisies à la sous-espèces sont prises en compte. Les données chiffrées ne reflètent donc pas le situation exacte du taxon, l'essentiel des données étant saisies à l'espèce Sympetrum vulgatum (voir la fiche) ou à la sous-espèce S. v. ibericum (voir la fiche) sur son aire de répartition. 

La sous-espèce nominale, S. v. vulgatum fréquente différents habitats lentiques, ensoleillés tels qu’étangs, lacs, marais, gravières, fossés, bras morts et canaux. Les œufs entrent en diapause après la ponte pour n’éclore qu’au printemps suivant. La phase larvaire (9 à 15 stades) dure de 2 à 5 mois, parfois un an de plus. Les émergences commencent en juin et s’étendent sur deux mois, mais l’espèce est surtout observée entre aout et octobre. L’espèce est réputée avoir un comportement migratoire marqué et les imagos sont fréquemment observés loin des points d’eau. (Boudot et al., 2017). Les confusions avec les autres Sympétrums ne sont pas rares, en particulier avec S. striolatum imposent une certaine vigilance. L’espèce est commune sur une grande partie de son aire de répartition dont l’Europe et n’est pas menacée. (Kalkman, 2014).

Références bibliographiques à utiliser :

  • Atlas of the european dragonflies and damselflies (Boudot & Kalkman, 2015) ;
  • Libellules de France, Belgique, Luxembourg et Suisse (Boudot et al., 2017) ;
  • Fiches espèces du site INPN
  • Qualification du lien Odonates-Habitats.
  • Note méthodologique pour le MNHN. Office pour les insectes et leur environnement. (Louboutin & Houard, 2015).

Données d'autochtonie de Sympetrum vulgatum vulgatum

Comme pour la plupart des Sympétrums, l’autochtonie de l’espèce (les sous-espèces ne sont pas identifiables par les exuvies) ne peut être avérée qu’avec les exuvies qui demandent un examen rigoureux sous loupe binoculaire, d’autant que leur morphologie peut varier avec la présence de poisson (Boudot et al. 2017). Les preuves d’autochtonie certaines doivent être recherchées sur les secteurs où l’espèce est observée de manière sporadique comme en plaine dans le Sud ou dans l’Ouest.

Données temporelles de Sympetrum vulgatum vulgatum

Sympetrum vulgatum vulgatum semble marquer un net repli depuis le début des années 2010, en particulier en plaine. Néanmoins les données doivent être interprétées avec prudence, ce taxon étant souvent confondu avec d’autres Sympétrums en particulier en fin de saison où la différenciation est souvent difficile en dehors de l’examen des génitalia ou de photos de très bonne qualité.

Observations de l'espèce

Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date

Sympetrum vulgatum vulgatum semble de moins en moins fréquent dans les sessions de terrain ce qui confirme sa localisation plus réduite. Le nombre de mailles, en revanche, a augmenté, mais il s’agit d’observations qui semblent très ponctuelles et qui relèvent peut-être d’erreurs d’identification.

Nombre de mailles où l'espèce est observée

L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.

Responsabilité régionale pour la conservation de l'espèce
<5% Très diluée <10% Diluée <20% Moyenne <35% Forte <100% Capitale

Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.

L’ensemble formé par Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté, avec plus de 60 % des mailles où l’espèce a été observée, a la responsabilité de la conservation de S. vulgatum vulgatum en France, ce qui est cohérent avec la distribution de l’espèce..

Période de vol des adultes
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D

Les observations s’échelonnent d’avril à octobre, ce qui ne correspond pas à la phénologie décrite dans la littérature : Wildermuth & Martens (2019) donnent une phase larvaire entre mi-avril et la fin d’août, des émergences en juillet et août et des adultes de la fin de juillet à la fin d’août. avec un pic en aout. Les données de juin peuvent toutefois concerner des émergences précoces dans le Sud alors que celles d’avril et mai relèvent vraisemblablement d’erreurs d’identification. Dans le Sud-Est, les observations sont décalées vers l'automne.

Altitudes min/max d'observation
Altitude min. 2m
Altitude max. 2633m
80% des observations sont entre
52m et 1637m

Les observations sont échelonnées du niveau de la mer à l’étage subalpin avec des données classées plus en altitude lorsque l’on approche des basses latitudes. Là encore, certaines données doivent être interprétées avec prudence en tenant compte de données anciennes à basse altitude d’une part, d’individus erratiques et de mauvaises identifications d’autre part. Le graphique ne présente que les données qui ont été saisies sous le nom de la sous-espèce nominale et ne reflète donc pas la répartition altitudinale exacte de la sous-espèce, la plupart des données ayant été saisies sous le nom de l'espèce.

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