Ordre | Anisoptères |
Famille | Libellulidae |
Genre | Sympetrum |
Espèce | Sympetrum pedemontanum |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||
Liste rouge nationale | NT : Quasi menacée 2016 | ||||||||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||
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L’espèce reste très rare en France pour les deux dernières décennies. Les observations se concentrent les Alpes du Sud, la vallée du Rhône et sur celle du Rhin et le sud des Vosges. Dans la vallée du Rhône, les affluents de l’Ardèche abritent de petites populations. Sur le bassin ligérien, un noyau de population reste quant à lui dynamique sur la retenue du barrage de Grangent (Loire et Haute-Loire) où l’espèce côtoie S. depressiusculum aux exigences d’habitat semblables. Enfin, le département de l’Aveyron abrite une population relativement isolée au niveau du canal de Montlaur, du Dourdou de Camarès et de ses affluents, où les densités peuvent être relativement importantes localement (> 100 individus / 100m). Les observations des Hauts-de-France ne semblent pas avoir été réitérées dans la dernière décennie. Des données éparses pourraient correspondre à des individus erratiques, bien que l’espèce ne soit pas connue pour accomplir des déplacements massifs. Des erreurs d’identification semblent peu probable pour les imagos compte tenu de leur aspect caractéristique.
Sympetrum pedemontanum est largement distribué sur la zone tempérée de l’écozone paléarctique, de l’est de la France au Japon entre 31°N et 58°N. Sa distribution est lacunaire sur une grande partie de l’Europe, et si l’on peut voir une aire continue entre le sud du Danemark et le sud de la France par l’Italie du nord, les sites demeurent parcellaires dans l’ensemble. Si l’espèce était vue comme caractéristique des piémonts, où la climatologie induit des variations de niveau d’eau dans les annexes fluviales entre l’hiver (basses eaux) et le printemps (hautes eaux), son expansion depuis le milieu du XXe siècle vers les zones de plaines est liée à la création de milieux anthropogènes présentant les mêmes régimes hydriques (rizières, canaux d’irrigation, lacs de barrage etc.) alors que les habitats primaires ont été largement modifiés par l’homme et ont en partie disparu. Après la diapause des œufs qui suit la ponte, les larves se développent alors sur 11 stades et sur une durée de 1 à 5 mois selon les conditions hydriques et thermiques ; les émergences se succèdent sur deux mois. L’espèce est menacée par les changements dans les pratiques agricoles (rizières en particulier), par les modifications du régime des cours d’eau en liaison ou non avec le changement climatique (régime des nappes et les périodes d’inondation, etc.). De plus, la richesse en hydrophytes et en hélophytes doit être maintenue.
Les exuvies de l’espèce, comme celles des autres Sympetrum, sont difficiles à repérer et fragiles, mais la période d’émergence s’étendant sur deux mois, l’autochtonie certaine devrait pouvoir être validée en recherchant les individus émergents et ténéraux. Du côté de l'Aveyron, la reproduction de l'espèce est confirmée avec l'observation et la collecte d'exuvies au niveau du canal de Montlaur ainsi que l'observation de coeur copulatoire et de femelles en ponte. La reproduction au niveau du Dourdou de Camarès reste toutefois à confirmer.
Les sites où l’espèce était présente dans les données anciennes se sont pérennisés sauf pour les Hauts-de-France. Sur le bassin rhénan et les Vosges du sud semblent connaître une érosion importantes depuis deux décennies. En revanche, les observations se sont étoffées de nouvelles mentions dans la vallée de la Loire (42 et 43), dans la vallée du Rhône et les Alpes du Sud.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Le nombre de mailles où l’espèce est observée progresse légèrement mais la fréquence d’observation de S. depressiusculum dans les sessions d’observation semble en chute, ce qui est cohérent avec la rareté de l’espèce.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance odonatologique nationale.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Les trois quarts des mailles où l’espèce est observée sont en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes qui cumulent donc les responsabilités pour cette espèce. Néanmoins et compte tenu du caractère parcellaire des zones occupées, chaque région devrait travailler à une meilleure connaissance de l’espèce par des prospections ciblées, un nettoyage des données et la recherche des preuves d’autochtonie certaine. Par ailleurs, des suivis standardisés sur le long terme sont à préconiser dans la partie sud-est du territoire national ainsi que dans les régions abritant quelques populations isolées, afin de déterminer les tendances de l'espèce et ainsi assurer une meilleure conservation.
Les données précoces (avril et mai) sont intrigantes et correspondent probablement, comme pour S. depressiusculum, à des erreurs d’identification ou à des confusions entre date de saisie et dates d’observation. Les pics d’observation en juillet et en août correspondent à la période de vol des individus matures.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 2593m |
80% des observations sont entre 37m et 890m |
En France, l’espèce est essentiellement présente aux étages planitiaire et collinéen, mais de nombreuses observations (avec autochtonie certaine) sont en altitude (à plus de 1000 m) dans les Alpes du Sud.