Ordre | Zygoptères |
Famille | Coenagrionidae |
Genre | Coenagrion |
Espèce | Coenagrion caerulescens |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||
Liste rouge européenne | NT : Quasi menacé 2023 | ||||||||||
Liste rouge nationale | EN : En danger 2016 | ||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||
|
|||||||||||
Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||
|
C'est une espèce très rare à l'échelle nationale, essentiellement cantonnée au bassin méditerranéen. Elle s’étend au nord-ouest jusqu’aux plaines de la Garonne et du Tarn et au nord-est jusqu’en Ardèche, Drôme et Hautes-Alpes. Elle est très sporadique en Corse (Berquier & Andrei-Ruiz, 2015).
L'Agrion bleuissant est endémique du bassin méditerranéen occidental (au nord, de l’Italie au Portugal et au sud, du Maroc à la Tunisie). Ses populations sont assez sporadiques, en particulier au nord de son aire en France où il est cantonné au pourtour méditerranéen.
Les populations sont souvent peu populeuses et parfois restreintes à quelques mètres carrés d'habitat seulement. Les localités sont souvent très espacées, sauf dans certains secteurs comme la vallée de la Durance et ses affluents, la vallée de la Drôme, des canaux de Crau, les Corbières ou le Roussillon.
Cet agrion se reproduit dans les eaux courantes, ensoleillées et de faible profondeur : ruisselets, suintements, sources ou écoulements en bordure de plus grandes rivières. Ces milieux sont souvent colonisés de Characées (Chara spp.), Potamots (Potamogeton spp.), Menthe aquatique (Mentha aquatica), Joncs (Juncus spp.), Scirpes (Scirpus spp.). Les œufs sont insérés dans les tiges d’hydrophytes mortes ou vivantes, immergées et affleurantes.
L’espèce est menacée par les sécheresses accrues par le changement climatique, l’embroussaillement, les prélévements d'eau ou aménagements. Elle est évaluée menacée à l’échelle nationale (En danger) comme dans toutes les régions où elle est présente (Vulnérable en Provence-Alpes-Côte d'Azur à En danger critique en Corse).
Les indices d'autochtonie sont peu notés (et encore peu compilés dans les bases), mais cette espèce discrète est d'autochtonie probable dans ces stations de présence confirmées sur plusieurs années. De la dispersion et des individus erratiques isolés sont parfois possibles. Il faudra surveiller la perennité des stations connues dans un contexte d'asséchement des cours d'eau.
La répartition globale de l'espèce évolue assez peu. Cependant dans chaque département, plusieurs localités ne semblent plus actuelles ou actualisées, traduisant potentiellement des extinctions locales. A l'inverse, des localités repertoriées dans la période actuelle ressortent à l'ouest en plaine de la Garonne et du Tarn (Alquier et al., 2012 ; Chasle, 2013).
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
La fréquence d'observation de l'espèce à l'échelle nationale tend à diminuer avec l'augmentation de la pression d'observation. De même le pourcentage de mailles où l'espèce est observée n'augmente plus, ce qui peut traduire un déclin de l'espèce.
Le nombre de mailles de présence par période reste stable, voire diminue récemment alors que la pression d'observation augmente. Cette tendance confirme un déclin.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
50 % des observations sont localisées en région PACA, suivie par l'Occitanie (30 %) puis du sud de la région Auvergne-Rhône-Alpes (10 %). L'espèce est très rare en Corse.
L'espèce vole de mai à septembre, toutefois l'essentiel des observations sont concentrées en juin et début juillet.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 1990m |
80% des observations sont entre 29m et 691m |
Cette espèce d'affinité méditerranéenne s'observe essentiellement en plaine et à l'étage collinéen. Elle atteint très localement l'étage montagnard dans les Alpes du sud (Papazian, 2017).