Photo : © Christophe Brochard

Atlas dynamique des Odonates de France

Libellula depressa Linnaeus, 1758

Rédacteur :
Martin JEANMOUGIN pour le groupe Opie-Odonates


Dernière mise à jour le 25-10-2022 à 15h42
Statuts Source : Taxref 17.0 (10/01/2024)
Liste rouge mondiale LC : Préoccupation mineure 2023
Liste rouge européenne LC : Préoccupation mineure 2023
Liste rouge nationale LC : Préoccupation mineure 2016
Listes rouges régionales Selon régions
Aquitaine 2016 Préoccupation mineure (LC)
Auvergne 2017 Préoccupation mineure (LC)
Bourgogne 2015 Préoccupation mineure (LC)
Bretagne 2019 Préoccupation mineure (LC)
Centre 2022 Préoccupation mineure (LC)
Corse 2017 Préoccupation mineure (LC)
Franche-Comté 2013 Préoccupation mineure (LC)
Grand Est 2023 Préoccupation mineure (LC)
Ile-de-France 2014 Préoccupation mineure (LC)
Limousin 2018 Préoccupation mineure (LC)
Nord-Pas-de-Calais 2012 Préoccupation mineure (LC)
Normandie 2022 Préoccupation mineure (LC)
Occitanie 2018 Préoccupation mineure (LC)
Pays-de-la-Loire 2021 Préoccupation mineure (LC)
Picardie 2016 Préoccupation mineure (LC)
Poitou-Charentes 2018 Préoccupation mineure (LC)
Provence-Alpes-Côte-d'Azur 2017 Préoccupation mineure (LC)
F. Lepareur
H. Baldenweck & J-B. Feldmann
C. Fournier
O. Delzons
P. Gourdain
J.-C. de Massary
O. Delzons
Benjamin GUICHARD/Office Français de la Biodiversité
Benjamin GUICHARD/Office Français de la Biodiversité
S. Wroza

Densité des observations

Animer les données
Faible densité Densité moyenne Forte densité

L'espèce se retrouve partout en France. Les rares zones sans données sont probablement dues à une sous-prospection de ces zones.

Libellula depressa

la Libellule déprimée

Libellula depressa est une espèce dont l’aire de répartition va de l'ouest de l'Europe à l’Asie centrale. En Europe et en France, elle est partout très commune au printemps et particulièrement en plaine. Elle est de plus en plus commune aux latitudes septentrionales du fait du changement climatique. C’est une espèce pionnière qui peut coloniser des sites très récents. Elle affectionne les eaux stagnantes et faiblement courantes mésotrophes ou eutrophes. Elle peut s'accommoder d’eaux légèrement pollués et des milieux saumâtres. Lorsque la végétation devient trop abondante, elle tend à être toujours présente mais en plus faible effectif. C’est une espèce avec un développement larvaire rapide, de trois à quatre mois dans des conditions optimales, mais qui reste univoltine en France avec des émergences qu’après minimum un hiver. Les larves vivent dans les sédiments et y passe l’hiver, même en cas d’assec et peuvent parfois changer de mare. Les émergences sont étalées sur plusieurs mois, souvent trois, entre avril-mai et juillet principalement, reflétant l’existence de plusieurs cohortes larvaires. Les imagos dispersent beaucoup du fait du caractère pionnier de l’espèce. Les mâles restent la plupart du temps sur un perchoir et sont agressifs vis-à-vis de leurs congénères. Le matin, ils recherchent une femelle libre et s’accouplent alors avec en vol puis la défendent jusqu’à ce qu’elle ait terminée de pondre en touchant l’eau ou la rive avec l’extrémité de son abdomen (Boudot et al., 2017).

Données d'autochtonie de Libellula depressa

Pour cette espèce commune, les preuves d'autochtonie semblent manquer mais principalement car l'espèce n'est pas menacée et donc peu prospectée ou reportée sur son autochtonie souvent considérée comme acquise.

Données temporelles de Libellula depressa

Les données actuelles bien présentes sur l'ensemble du territoire démontre bien le statut commun de cette espèce.

Observations de l'espèce

Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date

Le pourcentage de maille où l'espèce est observée augmente avec l'amélioration nationale de la connaissance. Cependant, la diminution apparente de la fréquence d'observation dans les sessions pourrait indiquer que les naturalistes ne reportent plus systématiquement sa présence dans les sessions. Il faut garder à l'esprit que même si c'est une espèce commune, il reste important de rapporter sa présence en lien avec d'autres observations d'espèces.

Nombre de mailles où l'espèce est observée

L'accumulation des données sur cette espèce suit la progression globale de l'amélioration nationale de la connaissance.

Responsabilité régionale pour la conservation de l'espèce
<5% Très diluée <10% Diluée <20% Moyenne <35% Forte <100% Capitale

Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.

Pour cette espèce largement répartie en France, la responsabilité de conservation est diluée entre toutes les régions.

Période de vol des adultes
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D

Les émergences s’étalent sur presque trois mois, d'avril-mai jusqu’à juillet avec un pic important au printemps.

Altitudes min/max d'observation
Altitude min. 1m
Altitude max. 2847m
80% des observations sont entre
62m et 819m

Espèce de plaine mais qui peut se reproduire en altitude, jusqu’à 2000m dans les Pyrénées.

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