Ordre | Zygoptères |
Famille | Calopterygidae |
Genre | Calopteryx |
Espèce | Calopteryx virgo virgo |
Listes rouges régionales | Selon régions | ||
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Septentrionale et montagnarde, l'espèce est peu commune en France. Le niveau de prospection du territoire apparait cependant bon. En Corse, c’est la sous-espèce C. virgo meridionalis qui est très majoritairement observée. Cependant, certains individus peuvent présenter des morphes pouvant les faire se rattacher à C. virgo virgo.
C. virgo virgo est répandu de façon continue du nord de la façade atlantique à l’Europe du Nord, en Europe centrale jusqu’en Sibérie puis jusqu'au sud de la Mongolie (Boudot et al., 2015). C’est en France, où sa répartition est large et continue, qu’on observe le mieux les deux sous-espèces. C. virgo virgo (espèce nominale) s’observe au nord d’une ligne allant de Nantes à Grenoble. C'est une espèce caractéristique des eaux courantes permanentes et partiellement ensoleillées des zones de plaine et de collines, s’étalant jusqu’à l’étage montagnard. Elle fréquente les zones de source et les secteurs de ruisseaux, rivières, chenaux et étangs connectés dont le courant est inférieur à 60 cm/s et dont les températures estivales sont comprises entre 13 et 18 °C (Boudot et al., 2015). Relativement tolérante à l’ombre portée des ripisylves, le Caloptéryx vierge peut se maintenir en sous-bois à la faveur de trouées ou de clairières. L’espèce délaisse les grands cours d’eau et disparaît rapidement en cas de pollution organique. L’entretien excessif des rives, les pollutions d’origines agricoles, industrielles et domestiques, puis l'assèchement, la rectification et enfin l'artificialisation des cours d'eau constituent les principales menaces, notamment en contexte de changement climatique (fragilité de la ressource en eau).
Les mâles s'observent parfois loin de leur habitat d'émergence. Il conviendrait de qualifier plus systématiquement l’autochtonie des individus inventoriés en notant notamment les comportements d'accouplement et de ponte aux abords des eaux où l'espèce est observée.
Beaucoup de données anciennes notamment dans la bande de cohabitation des deux sous-espèces (Bretagne-Alpes du nord) n’ont pas fait l’objet d’observations récentes.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Du fait de l’accroissement de la pression d’inventaire odonatologique, le pourcentage de mailles où C. virgo virgo est observé semble avoir connu un "net rebond" et a doublé lors des vingt dernières années pour atteindre à nouveau la couverture connue au début des années 2000. Ceci tient au fait que les deux sous-espèces de C. virgo ne sont pas systématiquement différenciées sur le terrain... Cependant, la fréquence d’observation de C. virgo virgo dans les sessions d’observation demeure relativement stable.
Pour cette espèce facile à observer, l'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Pour cette espèce de répartition septentrionale et montagnarde, les responsabilités régionales de conservation se répartissent d'abord sur les régions du quart nord-est puis sont diluées entre les différentes régions où l’espèce est observée.
La période de vol des adultes s'étend d’avril à septembre avec un pic maximum d’observations en juin et juillet.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 1354m |
80% des observations sont entre 60m et 625m |