Ordre | Anisoptères |
Famille | Aeshnidae |
Genre | Aeshna |
Espèce | Aeshna caerulea |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||
Liste rouge nationale | VU : Vulnérable 2016 | ||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||
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En France, cette espèce est extrêmement rare et localisée. A. caerulea n'a été observée de façon fiable que sur 8 localités.
A.caerulea est une espèce à la répartition boréo-alpine : elle est présente dans l'hémisphère nord entre l'Écosse et le détroit de Béring. Elle fait partie des espèces distribuées le plus au nord (Cap Nord, nord de la Sibérie). En Europe elle est connue de façon continue à basse altitude (< 550 m) en Écosse et en Fennoscandie (Finlande, Suède, Norvège et Danemark) puis, de façon disjointe plus au sud dans les hauts massifs montagneux : premièrement dans les Alpes, principalement en Suisse et en Autriche (quelques populations situées en France, Italie et Allemagne) et deuxièmement, dans les Sudètes entre la République Tchèque et la Pologne (Boudot & Kalkman, 2017).
En France, les premières données datent de 1994, elle est actuellement connue uniquement dans le département de la Haute-Savoie entre 1780 et 2200 m d'altitude. De part sa répartition, Aeshna caerulea est véritablement une espèce spécialiste des hivers longs et froids et des périodes déneigées courtes l'été. Les imagos émergent entre 3 à 5 ans après la ponte (Grand & Boudot, 2006). Son habitat larvaire est caractérisé par les bords marécageux ou tourbeux des lacs et étangs ou dans de très petites pièces d'eau stagnante (5 à 80 m²), comme des mares et des gouilles permanentes et envahies de végétation. La végétation se compose de plantes immergées et émergées : il s'agit surtout de mousses et de carex : le plus souvent les peuplements à Carex limosa, Carex rostrata, Carex nigra ou a Eriophorum spp. D'après Wildermuth (2013), la hauteur moyenne de la végétation est de 10-45 cm, le recouvrement varie entre 5 et 80 %. Les larves et les exuvies se trouvent dans les secteurs les moins profonds entre 0 et 20 cm, rarement plus (Heidemann & Seidenbush, 2011; Wildermuth, 2013).
Il s'agit d'une espèce extrêment soumises aux effets du changement climatique. Elle est également menacée par des activités anthropiques développées en montagne (aménagements touristiques liés aux activités de sports d'hiver et de pleine nature, pastoralisme intensif...).
Cette espèce se reproduit exclusivement dans les massifs alpins hauts-savoyards. Parmis ces 8 localités connues, seules 3 sont des zones de reproduction protentielle.
Les données sont à mettre à jour en lien avec les populations suisses proches. Dès 2023, des prospections ciblées (Programme de recherche CIMaE) devraient être mises en œuvre pour améliorer la connaissance de sa distribution et sur son autochtonie.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
L'espèce est très rare en France. En outre, lors des sessions de terrain déployées pour localiser de nouvelles stations potentielles, la plupart des sites visités n'étaient finalement pas colonisés par Aeshna caerulea.
Du fait de l’accroissement de la pression d’inventaire odonatologique, le pourcentage de mailles où l’espèce est observée a triplé depuis la découverte de l'espèce en 1994.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Les seules stations françaises de Aeshna caerulea sont en Auvergne-Rhône-Alpes. Cette région a une forte responsabilité pour cette espèce. La déclinaison régionale du PNA identifie Aeshna caerulea comme une des espèces dont les habitats sont à protéger d'urgence, face aux menaces liées aux effets du changement climatique, au partage de la ressource en eau avec les besoins agro-pastoraux et au développement des activités de tourisme de sports d'hiver (canons à neige) et de loisirs de pleine nature.
Dans les Alpes, la période d'émergence s'étend de fin juin à début août. La période de vol dure de mi-juillet à mi-septembre. La plupart des observations se concentrent entre la troisième décade de juillet et la troisième d'août (Wildermuth, 2013).
Altitude min. | 483m |
Altitude max. | 2603m |
80% des observations sont entre 913m et 2071m |
Exclusive de l'étage subalpin, toutes les données inférieures à 1600 m sont invalidées.