Ordre | Anisoptères |
Famille | Corduliidae |
Genre | Somatochlora |
Espèce | Somatochlora flavomaculata |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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L’espèce, bien que répandue, reste assez rare sur le territoire. Elle peut se montrer plus abondante de manière locale, là où des milieux transition de surface conséquentes permettent son accueil. Elle n’est pas présente au niveau de la façade méditerranéenne ni sur une bonne partie du littoral manchois.
Somatochlora flavomaculata présente une aire de distribution euro-sibérienne, s’étendant depuis les contreforts pyrénéens en France à la Sibérie en passant par le Sud de la mer Caspienne pour les mentions les plus méridionales. En Europe, l’espèce possède une distribution continentale et les populations méridionales sont souvent isolées.
Cette espèce se rencontre principalement dans les pièces d’eau stagnantes à faiblement courantes telles que les bas-marais, les prairies inondées, les tourbières, les bras-morts, les étangs, les mares, les fosses de tourbage, les roselières et les anciennes gravières. Son habitat primaire correspond à des bas-marais ou à des marais de transition avec un faciès très développé en hélophytes à feuilles fines (Carex spp., Scirpius spp., Schoenoplectus spp.). Ainsi, les plans d’eau avec un entretien trop intensif des bordures, ou les mares ne présentant pas une frange en hélophytes assez importante ne sont que peu fréquentés par l’espèce. La ponte est exophytique et les œufs sont lâchés, parfois à plusieurs centimètres au-dessus de la surface, au niveau de zones d’eau libre parsemées de végétation hélophytique. Les larves se rencontrent dans les bordures suffisamment végétalisées des pièces d’eau, au sein de zones de transition, au milieu des pieds d’hélophytes et de la végétation en décomposition. L’émergence a généralement lieu sur des hélophytes à feuilles fines au bord de l’eau, mais peut parfois se produire sur d’autres éléments comme des structures anthropiques et naturelles verticales (bases des ponts, poteaux en bois, troncs... (Iorio, 2017, SHNA-OFAB et al., 2022)). Les mâles patrouillent généralement au-dessus des zones riches en hélophytes et des milieux herbacés environnants aux pièces d’eau, mais évitent les zones d’eau libre, contrairement à d’autres Cordulidés. Les femelles, lorsqu’elles ne sont pas occupées à pondre, fréquentent généralement les zones claires des forêts, au niveau des lisières et des zones buissonnantes avoisinantes aux points d’eau favorables à la reproduction (Beukeboom, 1988).
Elle est surtout menacée par la destruction (surtout passée) des zones humides et l’entretien trop intensif des bordures d’étangs et de marais. Secondairement, la fermeture des milieux, la perturbation des systèmes hydriques, l’assèchement trop prolongés des milieux à faible profondeur d’eau, un empoissonnement excessif et une surfréquentation des pièces d’eau notamment dans le cadre de sports nautiques peuvent tous s’avérer préjudiciables pour l’espèce.
Le développement des larves et l’émergence se produisent généralement dans des zones difficiles d’accès et avec une végétation bien développée, ce qui peut limiter la détection de l’espèce sans équipement adéquat. Des prospections ciblées dans les milieux favorables avec des cuissardes ou des waders permettraient sûrement d’améliorer les connaissances quant à l’autochtonie de cette espèce. La recherche d’exuvies dans des habitats secondaires permettrait également de mieux cerner l’écologie de cette espèce capable de se reproduire dans des milieux assez variés.
En vingt ans, la distribution locale de cette espèce a été précisée, sans pour autant que la distribution globale soit grandement modifiée.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Avec une pression accrue sur les inventaires odonatologiques, le pourcentage de mailles où l’espèce est observée a été multiplié par trois dans les trente dernières années. La fréquence d’observation de S.flavomaculata dans les sessions d’observation reste stable.
Le nombre de mailles de présence par période est en légère augmentation, ce qui est probablement lié à l’augmentation de la pression de prospection plus qu'à une réelle progression de l'espèce.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La région Nouvelle-Aquitaine concentrant près de 30% des mailles de présence possède une responsabilité forte. Trois autres régions de l’Est de la France présentent une responsabilité moyenne (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est). Cependant, la répartition (et donc la responsabilité) actuelle reflète surtout du manque d’habitats favorables dans les régions où l’espèce est moins présente. Contrairement à d’autres espèces ayant des exigences écologiques plus fines (par exemple des espèces montagnardes), cette cordulie pourrait en effet être beaucoup plus largement distribuée dans les régions de plaine si les habitats favorables n’y avaient pas été contraints par des pressions trop importantes liées aux activités anthropiques.
La période de vol en France s’étend de juin à août, avec des extrêmes en mai et en septembre. L’activité maximale est observée durant le mois de juillet.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 1926m |
80% des observations sont entre 54m et 934m |
C’est une espèce qui trouve son optimum en plaine mais qui peut assez facilement monter en altitude si des milieux favorables sont présents. Son amplitude altitudinale est remarquable au niveau des massifs montagneux.