Ordre | Anisoptères |
Famille | Aeshnidae |
Genre | Boyeria |
Espèce | Boyeria irene |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Protections régionales |
Ile-de-France :
RI11 : Liste des insectes protégés en région Île-de-France : Article 1
1993
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Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||||||||||
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Ce taxon est largement réparti à l’échelle nationale dans la partie continentale comme en Corse. On note cependant, une variation de son abondance en fonction de la latitude et de l’altitude où il devient plus rare, voire absent, au Nord et au-dessus de 1000m.
Endémique ouest-paléarctique et plus précisément ouest-méditerranéenne, l’espèce se rencontre au Maghreb, dans la péninsule ibérique, en France, sur la frange ouest de l’Italie, en Suisse et plus localement jusqu’en Allemagne. Sur les îles méditerranéennes, elle est bien présente en Corse et en Sardaigne et elle a été observée de façon exceptionnelle en Sicile (Boudot & Kalkman, 2015).
B. irene fréquente pour sa reproduction les rivières, torrents et ruisseaux présentant des berges bien ombragées. On rencontre aussi l’espèce plus ponctuellement en milieux stagnant notamment dans de grands lacs d’altitude. Sa présence témoigne généralement d’une bonne qualité de l’eau. L’espèce connue pour être crépusculaire peut être observée en chasse à la tombée de la nuit. Les accouplements et les émergences sont également nocturnes. En journée, les individus patrouillent le long des berges ombragées en inspectant les dépressions et recoins. Les femelles pondent en insérant les œufs dans les racines plongeant au niveau des berges, dans la végétation aquatique ou du substrat humides. Le développement larvaire dure ensuite de 2 à 3 ans. Les larves chassent à l’affut dans les chevelus racinaires immergés et la végétation aquatique. L’espèce n’est pas considérée comme menacée. Elle reste cependant sensible à la pollution des milieux aquatiques et à la destruction des ripisylves.
L’exuvie de B. irene est facilement reconnaissable sur le terrain grâce aux coins arrière de la tête (occiput) très anguleux. Elles sont à rechercher dans le chevelu racinaire et les recoins des berges (surplombs érodés, blocs rocheux, etc.) ainsi que dans la végétation riveraine parfois à plusieurs mètres de hauteur sur les troncs. A défaut d‘exuvie, comme pour les autres espèces, il convient de noter le plus souvent possible des comportements en lien avec la territorialité des mâles ou la reproduction (accouplement, ponte, tandem).
Les connaissances sur la répartition de l’espèce se sont largement affinées à l’échelle nationale grâce notamment à la dynamique issue du PNA. On note localement des améliorations significatives comme dans les Hauts-de-France avec la découverte de nouvelles populations relativement isolées de l’aire de répartition principale.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
L’augmentation de la pression d’observation depuis les années 2010 permet de confirmer la présence de l’espèce dans 17 % des mailles.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Cette espèce est largement présente et commune au niveau national. De ce fait, aucune responsabilité significative et particulière n’est mise en évidence pour la conservation de cette espèce non menacée.
L’espèce vol du mois de mars à octobre avec un pic des observations entre juillet et août en fonction de la latitude et de l’altitude.
Altitude min. | 2m |
Altitude max. | 2174m |
80% des observations sont entre 55m et 557m |