Ordre | Zygoptères |
Famille | Coenagrionidae |
Genre | Coenagrion |
Espèce | Coenagrion hastulatum |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||
Liste rouge nationale | VU : Vulnérable 2016 | ||||||||||||||||
Plan National d'Actions en cours | Aller sur le site du PNA 2020 | ||||||||||||||||
Protections régionales |
Ile-de-France :
RI11 : Liste des insectes protégés en région Île-de-France : Article 1
1993
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Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||
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L’espèce est rare en France, localisée aux secteurs de montagne et au contact de l'Allemagne. Des données anciennes à l’étage collinéen (Morvan, nord de l’Isère) peuvent être interprétés comme des stations abyssales disparues au vu des milieux (Greffier 2022 ; Bourderionnet 2008) ; d’autres données demandent à être validées (Marne, Aube, lac du Bourget, Bas-Vivarais).
Bourderionnet G. 2008. Coenagrion hastulatum In : DELIRY C. (coord.) Atlas illustré des libellules de la région Rhône-Alpes. Dir. du Groupe Sympetrum et Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble, Biotope, collection Parthénope, Mèze: 123-126.
Greffier B. 2022 Coenagrion hastulatum (Charpentier, 1825) in SHNA-OFAB, CBNFC-ORI, Opie-FC, 2022. Atlas des Odonates de Bourgogne-Franche-Comté. Rev. Sci. Bourgogne-Franche-Comté Nature Hors-série 17. 446p
Coenagrion hastulatum est largement distribué sur tout le nord de l’écozone paléarctique, de la mer de Béring à l’est jusqu’au nord et au centre de l’Europe à l’ouest. Des aires disjointes (Écosse, Massif central, Pyrénées, Balkans) complètent la distribution de l’espèce. C’est une espèce que l’on rencontre dans les eaux stagnantes (lacs tourbeux, étangs, tourbières) bien ensoleillées, plutôt acides avec présence de laiches à petites feuilles, de sphaignes ou de tremblants. L’espèce est montagnarde dans les secteurs les plus méridionaux. 2 à 3 semaines après la ponte, La phase larvaire commence, comptant 10 à 13 stades et durant 1 à 4 ans selon l’altitude et la latitude. L’espèce est menacée par les aménagements des zones humides (drainage, boisements, transformation en retenues collinaires pour les sports d’hiver) et par le changement climatique dans le sud de son aire de répartition où l’espèce se confine aux pièces d’eau d’altitudes élevées.
Références bibliographiques utilisées :
Les exuvies de l’espèce, comme celles des autres Coenagrion, sont difficiles à repérer et fragiles, mais la période d’émergence s’étendant du début de mai jusqu’à la première décade d’août devrait pouvoir être validée en recherchant les individus émergents et ténéraux.
L’espèce semble stable sur la majeure partie de son aire de distribution, les données récentes et actuelles n’apportant que de rares nouvelles mailles où les données devraient être vérifiées.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Le pourcentage de mailles où l’espèce est observée a varié au cours des trente dernières années. L’augmentation récente est sans doute à attribuer au PNAO et à l’essor des données naturalistes (Visionature), celle des années 2000 est plus difficile à interpréter (Invod, Cilif). La baisse de la fréquence d’observation de C. hastulatum dans les sessions d’observation est à attribuer à son indice de rareté.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance odonatologique.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La majorité des mailles où l’espèce est observée concerne la région Auvergne-Rhône-Alpes en raison des nombreux secteurs d’altitude. Bourgogne-Franche-Comté (chaine jurassienne) et Occitanie (Pyrénées) assurent le reste des responsabilités nationales dans la conservation de C. hastulatum.
La longue période d’émergence de l’espèce est sans doute à l’origine du pic d’observation en juin et juillet.
Altitude min. | 130m |
Altitude max. | 2966m |
80% des observations sont entre 719m et 1812m |
En France, l’espèce est essentiellement présente à l’étage montagnard. Les stations de plus haute altitude sont plus localisées, de plus petite taille, abritant donc des populations moins nombreuses. Mais ces secteurs sont peut-être sous-prospectées ; un programme comme CIMaE (Climatic Impact on Mountain Aquatic Ecosystems) permettra sans doute une meilleure approche de l’espèce à l’étage subalpin.