Ordre | Anisoptères |
Famille | Cordulegastridae |
Genre | Cordulegaster |
Espèce | Cordulegaster bidentata |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||||||||||||||||||||||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||
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Déterminante ZNIEFF | Selon région | ||||||||||||||||||||||
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Si C. bidentata est passé de rare à peu commun, en France, il reste limité aux reliefs, parfois à basse altitude à moins de 100 m et jusqu’à plus de 2 000 m. Il demeure absent de la façade océanique et de la Corse. Les populations sont plus sporadiques dans les massifs calcaires où les écoulements et les suintements sont plus localisés, intermittents et plus vulnérables (érosion, pollution organique, enrésinement et sécheresse locale...)
Endémique européen, Cordulegaster bidentata est présent sur de larges secteurs de l'ouest, du sud, du sud-est et du centre de l'Europe (Boudot & Kalkmann 2015). Il s'agit d'une espèce sténoèce (spécialiste) cantonnée aux suintements de pentes, aux sources et aux petits ruisseaux à faible débit dans un contexte souvent forestier. Les sources incrustantes (tufières, marais tufeux) lui conviennent également (Boudot et al. 2017). Le cycle larvaire est long (2 à 6 ans) et les milieux fréquentés par les larves sont toujours de très petite taille, et de faible courant. Par-là, ils sont donc très vulnérables.
L'espèce est particulièrement sensible aux modifications de son habitat, notamment en contexte actuel de bouleversement climatique (Boudot & Kalkmann 2015), auxquelles s’ajoutent érosion, pollution organique, piétinement par la grande faune ou le bétail, captage de source, les sports de pleine nature (VTT, trail...) , passages d’engins de sylviculture, déboisement ou au contraire changement de pratiques sylvicoles (enrésinement) et bien sûr l’assèchement.
Les exuvies et les larves sont faciles à différencier de celles de C. boltonii. Leur recherche systématique devrait permettre une meilleure appréciation de l’autochtonie et une meilleure prise en compte de la reproduction effective de l'espèce dans le cadre d'une démarche conservatoire.
L’augmentation importante du nombre de données « récentes » et « actuelles» illustre parfaitement l’effort de prospection issu des différentes initiatives locales d'amélioration des connaissances, plus qu’une véritable expansion de l’espèce... Les imagos sont discrets, difficiles à différencier en vol de ceux de C. boltonii et la recherche d’exuvies et de larves demeure souvent le meilleur moyen d’observer l’espèce comme l’ont démontré la réussite des enquêtes menées en Limousin, Bourgogne, Auvergne et Ain, puis plus récemment, dans les Pyrénées et en Dordogne.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Depuis les années 1980, le pourcentage de mailles où l'espèce a été observée est en nette augmentation. En effet, dès le début des années 2000, le Cordulégastre bidenté considéré comme plutôt rare et connu pour sa discrétion (Boudot et al., 2015), a fait l'objet de recherches ciblées au sein des micro-habitats potentiels afin de détecter les larves. En contexte bio-géographique continental, ceci a permis d'ajouter l'espèce dans de nombreux nouveaux départements.
L'augmentation du nombre de mailles suit globalement la progression de l'amélioration nationale de la connaissance odonatologique.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Par la présence de reliefs nombreux et variés, les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie ont une forte responsabilité dans la conservation de l'espèce en abritant la moitié des mailles d'observation actuellement connues en France.
Attention,ce graphique est à interpréter avec précaution : les données hivernales concernent bien évidement des observations de larves. Les observations d’individus en vol se concentrent entre juin et août avec un décalage entre le nord et le sud du pays.
Altitude min. | 7m |
Altitude max. | 2966m |
80% des observations sont entre 301m et 1485m |
En France, les observations de C. bidentata sont concentrées sur l’étage collinéen, mais l’espèce est connue de plaine jusqu’à l’étage alpin. Les secteurs des étages planitiaire et au-delà de l’étage collinéen mériteraient des prospections plus ciblées.