Ordre | Zygoptères |
Famille | Coenagrionidae |
Genre | Ischnura |
Espèce | Ischnura genei |
Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||
Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||
Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2016 | ||
Listes rouges régionales | Selon régions | ||
|
|||
|
La Corse est la seule région française où ce taxon est représenté.
Ischnura genei est une demoiselle endémique commune à plusieurs îles de Méditerranée occidentale. On la retrouve notamment en Corse, en Sardaigne, au niveau de l’archipel toscan, en Sicile et jusqu’à Malte (Boudot & Kalkman, 2015). Cette espèce euryèce peut coloniser une grande variété d’habitats. Ischnura genei affectionne en particulier les zones humides caractérisées par des eaux stagnantes à faiblement courantes, permanentes à temporaires (le plus souvent semi-temporaires) et douces à saumâtres. Ces dernières sont généralement colonisées par au moins un peu de végétation aquatique (hydrophytes ou hélophytes). Cette végétation restant nécessaire à l’accueil des pontes et des larves. Les mares et marais de basse altitude à caractère semi-temporaire apparaissent particulièrement favorables à ce taxon. Le développement stationnel de Ischnura genei reste compatible avec des pressions anthropiques parfois très importantes (pollution, urbanisation...). Cette espèce ne peut pas être considérée comme menacée de disparition en Corse bien que sa population régionale apparaisse en déclin modéré. En effet, au cours des 20 dernières années sa zone d'occupation est en déclin continu sur l’île mais sa zone d'occurrence reste assez stable. Les changements climatiques (assèchements d'habitats…), les introductions d’Espèces Exotiques Envahissantes (notamment piscicoles) et les atteintes à ses habitats (urbanisation, travaux de terrassement, de défrichement…) représentent les menaces les plus importantes pour ce taxon.
Ischnura genei est une espèce généralement assez abondante mais peu territoriale. Les imagos restent principalement observables dans ou à la périphérie des sites de reproduction mais les comportements erratiques et de dispersions sont également fréquents, notamment chez les individus immatures. Il semble donc important de recommander de relever les comportements d'accouplement ou de ponte afin de pouvoir attester du statut d’autochtonie de l’espèce sur un site d’observation.
Des données d’observation sont produites régulièrement pour cette espèce très commune, abondante et facile à détecter en Corse.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Le pourcentage de mailles dans lesquelles Ischnura genei a été observé a globalement augmenté au cours des dernières décennies. Un pic d’observation peut cependant être relevé au milieu des années 2000. Ce pic correspond aux grandes missions d’étude menées par la Société française d’odonatologie et la Direction Régionale de l’Environnement de la Corse dans le cadre de l’élaboration du premier atlas des libellules de Corse (Roché et al., 2008). La fréquence de relevé de l’espèce dans les sessions de terrain a globalement diminué au cours des dernières décennies. Cette diminution peut en grande partie s’expliquer par le développement des connaissances sur les libellules et en parallèle par le relatif désintérêt de nombreux naturalistes pour les taxons les plus largement communs tels que Ischnura genei en Corse. En effet, ces derniers peuvent sembler présenter moins d’intérêt à être recherchés et surtout notés systématiquement, notamment lors d’observations ponctuelles.
Le nombre de mailles dans lesquelles Ischnura genei a été observé s’est fortement accrue jusqu’au milieu des années 2000 avant de stagner au cours des dernières années. Cette tendance caractérise assez bien l’augmentation des connaissances sur cette espèce considérée aujourd’hui comme largement commune en Corse.
Aucun référence trouvée
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
La Corse est la seule région de France où Ischnura genei est représenté. Elle présente donc une responsabilité régionale capitale dans le cadre de la conservation nationale de ce taxon.
Cette espèce plurivoltine vole principalement entre mars et octobre, avec un premier pic situé en juin puis un second moins important en septembre.
Altitude min. | 1m |
Altitude max. | 1569m |
80% des observations sont entre 1m et 247m |