Atlas dynamique des Odonates de France
| Ordre | Anisoptères |
| Famille | Aeshnidae |
| Genre | Anax |
| Espèce | Anax imperator |
| Liste rouge mondiale | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| Liste rouge européenne | LC : Préoccupation mineure 2023 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| Liste rouge nationale | LC : Préoccupation mineure 2010 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| Listes rouges régionales | Selon régions | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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L'espèce se retrouve partout en France. Les rares zones sans données sont très probablement dues à une sous-prospection de ces zones.
Anax imperator est une espèce dont l’aire de répartition va de l'ouest de l'Europe jusqu’à l’Oural et l’Asie centrale. Elle est également présente sur l’ensemble du continent africain. En Europe et en France, elle est très commune durant l’été et particulièrement en plaine. Elle est de plus en plus commune aux latitudes septentrionales du fait du changement climatique. Elle affectionne les eaux stagnantes et faiblement courantes de tout types, s'accommodant sans difficultés d’eaux pollués, acides ou saumâtres. Espèce robuste, au thorax vert vif et à l'abdomen bleu et noir chez les mâles, plutôt vert et noir chez les femelles. Cette espèce iconique ne peut guère être confondu qu'avec d'autres Anax comme Anax parthenope ou Anax junius lorsque ce dernier se décide à traverser l'atlantique (Pottiau & Pottiau, 2024, doi.org/10.71757/RRAA-KW23). C’est une espèce principalement univoltine en France avec une phase de diapause des larves l’hiver pour des émergences groupées au printemps suivant. En zone méditerranéenne, l’espèce est plus généralement bivoltine alors qu’en altitude ou aux latitudes les plus septentrionales, l’espèce peut être semi-voltine avec un développement larvaire sur deux années. Les larves vivent dans la végétation aquatique avec une chasse à l’affut ou active. Les larves d’Anax, de grande taille, peuvent s’attaquer à de petites grenouilles ou des alevins. Les émergences sont généralement contenues au printemps mais peuvent aussi s’étaler sur plusieurs mois durant l’été. Lors de température élevée, les émergences ont lieu le soir et les immatures prennent leur envol durant la nuit. Les mâles imagos patrouillent généralement sur un territoire qu’ils dominent en repoussant leurs congénères. Les femelles, suite à l’accouplement, pondent généralement seules en insérant leurs œufs dans la végétation aquatique affleurante ou des débris végétaux (Boudot et al., 2017).
Pour cette espèce commune, les preuves d'autochtonie semblent largement manquante sur la carte. Cela peut s'expliquer d'une part par une mauvaise prise en compte des informations d'autochtonie dans les remontées de données dans le SINP national (base sur laquelle cette carte est construite) et d'autre part, par le fait que l'espèce n'étant pas menacée, elle n'est pas forcément reportée sur son autochtonie souvent considérée comme acquise par les observateurs.
Les données actuelles bien présentes sur l'ensemble du territoire démontre bien le statut commun de cette espèce.
Une session d'observation = 1 observateur + 1 lieu + 1 date
Le pourcentage de maille où l'espèce est observée augmente avec l'amélioration nationale de la connaissance. Cependant, la diminution apparente de la fréquence d'observation dans les sessions pourrait indiquer que les naturalistes ne reportent plus systématiquement sa présence dans les sessions. Il faut garder à l'esprit que même si c'est une espèce commune, il reste important de rapporter sa présence en lien avec d'autres observations d'espèces.
L'accumulation des données sur cette espèce suit la progression globale de l'amélioration nationale de la connaissance.
Ex : 40% signifie que 40% des mailles d'observation de l'espèce se situe dans la région considérée.
Pour cette espèce largement répartie en France, la responsabilité de conservation est diluée entre toutes les régions.
Les émergences s’étalent principalement de mai à septembre avec des émergences groupées au printemps. Les imagos sont visibles durant toute la saison odonatologique, jusqu'à l'automne pour des individus ayant émergés tardivement.
| Altitude min. | 1m |
| Altitude max. | 2859m |
| 80% des observations sont entre 32m et 657m |
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Espèce de plaine mais qui peut se reproduire et emergée en altitude, jusqu’à 1600m dans les Alpes.